Inauguration du premier laboratoire multidisciplinaire sur la qualité des aliments et l’écoconception des procédés au Canada

L’Université Laval a inauguré aujourd’hui, en présence du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Laurent Lessard, le Laboratoire multidisciplinaire François-Bourgeois sur la qualité des aliments et l’écoconception des procédés. L’infrastructure de recherche à la fine pointe de la technologie est la toute première du genre au Canada. Elle permettra de trouver des solutions aux problématiques existantes et futures auxquelles sont confrontées plusieurs entreprises de l’industrie québécoise et canadienne des aliments fonctionnels.

La réalisation du projet est le résultat d’une forte mobilisation des professeurs et des chercheurs du Département des sciences des aliments de l’Université Laval appuyée par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Elle a été rendue possible grâce aux contributions financières du gouvernement du Québec, de la Fondation canadienne pour l’innovation et de la Fondation François-Bourgeois, par l’entremise de La Fondation de l’Université Laval, totalisant plus de 5,2 M$.

« Ce laboratoire multidisciplinaire innovant et unique au Canada permettra à notre université de consolider sa position nationale et internationale de leader en recherche sur les aliments fonctionnels et, ainsi, de contribuer davantage au succès de l’industrie de la transformation alimentaire québécoise et canadienne », a souligné le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, Jean-Claude Dufour.

« Aujourd’hui, nous célébrons l’ouverture du Laboratoire multidisciplinaire François-Bourgeois sur la qualité des aliments et l’écoconception des procédés. Ce type d’installation repose en grande partie sur des partenariats solides et une infrastructure de pointe qui répond aux besoins de la collectivité. Nous pourrons ainsi innover, former des gens qualifiés et aider les entreprises canadiennes à être concurrentielles et à développer des créneaux innovateurs », a déclaré la présidente-directrice générale de la Fondation canadienne pour l’innovation, Roseann O’Reilly Runte.

« Que ce soit pour les partenaires, les chercheurs du domaine ou les organisations canadiennes actives dans ce secteur, les résultats qui découleront des recherches auront une incidence majeure sur la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine des aliments, puisqu’à l’heure actuelle la majorité des regroupements stratégiques canadiens du domaine axent leurs recherches sur la mise en évidence des propriétés biologiques de molécules issues des aliments et de leur extraction, a expliqué le professeur au Département des sciences des aliments, Laurent Bazinet. Aucune infrastructure de pointe dédiée à l’étude des systèmes alimentaires, tant sur le plan de la qualité que sur celui de l’écoconception, et s’appuyant sur une telle complémentarité d’expertises n’existe actuellement au Canada ».

La recherche qui sera effectuée dans le nouveau laboratoire poursuit plusieurs objectifs. Elle visera d’abord à caractériser l’incidence des procédés de transformation des aliments sur leurs propriétés et la stabilité à l’entreposage de leurs constituants ainsi qu’à développer des procédés de fractionnement et de purification pour fabriquer de nouveaux ingrédients ou molécules bioactives à partir du lait, de végétaux et de biomasse marine, et ce, dans un contexte de développement durable. De plus, elle développera de nouveaux concepts d’aliments permettant de rencontrer les impératifs de formulation, de qualité et d’innocuité tout en conservant un côté attrayant pour le consommateur.

Ce nouveau lieu de synergie pour les chercheurs, les étudiants et les entreprises agroalimentaires québécoises est muni : d’une unité de développement de nouveaux procédés et de lignes de production novatrices dans le but de simuler et de produire des aliments à petite échelle afin d’étudier l’incidence sur l’écoefficience; d’une unité de formulation de la qualité qui permet de développer des matrices alimentaires contribuant à optimiser l’activité des biomolécules incorporées dans ces systèmes alimentaires tout en garantissant la qualité des produits finaux; d’une unité de biophysique et d’analyse des systèmes alimentaires afin de comprendre les interactions entre les composés bioalimentaires et les constituants des systèmes alimentaires ainsi que les effets des procédés sur ces matrices alimentaires.

À propos de l’Université Laval
Animée par un esprit d’innovation et la recherche de l’excellence, l’Université Laval a formé et diplômé près de 280 000 personnes qui, chacune à leur façon, ont participé au progrès de leur communauté et de la société. Plus ancienne université francophone d’Amérique du Nord, elle fait partie des principales universités de recherche au Canada, se classant au 6e rang avec des fonds de 377 M$ alloués à la recherche l’an dernier. L’Université Laval compte 3 730 professeurs, chargés de cours et autres membres du personnel enseignant et de recherche qui partagent leur savoir avec plus de 43 000 étudiants, dont 25 % sont inscrits aux cycles supérieurs.