L’appétit des étrangers pour les produits alimentaires canadiens fait croître le secteur de la transformation des aliments

OTTAWA, le 31 mars 2016 /CNW/ – Malgré les faibles dépenses des consommateurs canadiens, les perspectives concernant la fabrication de produits alimentaires canadiens demeurent positives grâce à la demande croissante provenant des États-Unis et d’autres marchés étrangers, selon le plus récent Profil de l’industrie canadienne : le secteur de la transformation des aliments du Conference Board du Canada. Ce secteur canadien devrait en effet croître de 2,1 % en 2016.

« Aux prises avec de faibles gains de revenu disponible et une augmentation de la dette des ménages, les Canadiens seront plus frugaux en ce qui concerne la façon dont ils dépenseront leur budget alimentaire », soutient Michael Burt, directeur, Tendances économiques industrielles. « Heureusement pour les fabricants d’aliments, la nouvelle ère commerciale du Canada – caractérisée par la baisse des prix des matières premières, la dépréciation du dollar canadien et le renforcement de la demande au sud de la frontière – offrira de nouveaux débouchés au secteur de la fabrication de produits alimentaires. »

Faits saillants

  • Malgré les faibles dépenses des consommateurs canadiens, le secteur canadien de la transformation des aliments affichera une forte croissance en 2016, grâce à des niveaux d’exportation records.
  • Les Canadiens seront plus soucieux des prix en 2016 en raison de la faible confiance des consommateurs, de la croissance modérée des salaires et de la hausse des dettes des ménages.
  • Les coûts de la main-d’œuvre, dont la croissance annuelle devrait atteindre en moyenne de 5 % au cours des deux prochaines années, devraient constituer le principal facteur des coûts de l’industrie.

L’affaiblissement de la confiance des consommateurs, la croissance modérée des salaires et la hausse des dettes des ménages feront en sorte que les Canadiens seront plus soucieux des prix et plus susceptibles de choisir des produits et des articles de marque générique ou en vente. Les fabricants de produits alimentaires continueront de bénéficier d’une demande accrue pour les produits de marque privée, mais les marges qu’ils font sur ceux-ci risquent d’être plus réduites que celles sur les produits de marque.

La fabrication de produits de la mer est l’un des segments de l’industrie qui pourrait connaître une forte expansion. Comme un nombre grandissant de Canadiens tentent de freiner leur consommation de viande rouge en raison de divers problèmes liés à la santé, l’appétit des Canadiens pour les produits de la mer augmente. De même, une bonne partie des baby-boomers devrait soutenir la croissance de la demande de poissons et de fruits de mer. La demande des marchés étrangers pour les produits de la mer transformés au Canada devrait continuer à croître vigoureusement, vu que l’augmentation des revenus de la population des marchés émergents fait bondir la demande de sources de protéines de haute qualité.

L’essor des exportations demeure un élément positif pour les fabricants de produits alimentaires. Les niveaux d’exportation du secteur ont atteint des sommets et la faiblesse du dollar canadien, de pair avec le raffermissement de l’économie américaine, se conjuguent pour continuer d’appuyer la progression future des exportations. Selon un récent rapport du Conference Board du Canada, le secteur canadien de la transformation de produits alimentaires compte parmi les très rares secteurs manufacturiers prêts à profiter de la reprise américaine et capables d’augmenter sa production pour répondre à cette demande croissante.

Comme la croissance des coûts a été supérieure aux revenus en 2015, les bénéfices avant impôts sont descendus à 3,6 G$ cette année-là. En 2016, les bénéfices avant impôts devraient atteindre 3,9 G$, car la croissance des coûts devrait être modeste et celle des recettes devrait enregistrer une bonne progression.

Source: Le Conference Board du Canada