DOSSIER LE MARCHÉ DES INTRANTS

INGRÉDIENTS FONCTIONNELS, VÉRITABLE SCIENCE INCORPORÉE (plus une entrevue avec Mylène Paquette : S’ALIMENTER PENDANT 129 JOURS EN MER – DE SCIENCE EN AVENTURE !)
PAR LISE GALLANT

Le plus grand défi des transformateurs est de bien communiquer les informations de nature nutritionnelle et de santé aux consommateurs, cela, tout en demeurant crédible. Il apparaît, après avoir échangé avec quelques personnes de l’industrie de fabrication d’ingrédients fonctionnels, que le défi soit identique lorsqu’il s’agit pour eux de communiquer avec l’industrie de la transformation agroalimentaire.

Le monde des intrants fonctionnels est tapissé mur à mur de cadres et de propos scientifiques. Qui dit fonctionnel ou à valeur ajoutée doit avoir effectué ses recherches, ses preuves et ses démonstrations. Quelques entreprises se distinguent par leur rigueur scientifique, leur capacité à répondre à des besoins spécifiques et à suivre les grandes tendances, ainsi que par la qualité de la valeur dite « ajoutée », dans le jargon populaire. 

DÉVELOPPEMENT ET APPROBATION !

Tous les ingrédients fonctionnels doivent être développés dans le cadre de protocoles de recherches spécifiques et être soumis à un certain nombre d’études et d’évaluations. Afin qu’il soit possible d’aller chercher l’approbation par les autorités comme Santé Canada, beaucoup de tests ont été réalisés et plusieurs mois, voire des années, peuvent s’être écoulés…

 

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LES INTRANTS À VALEUR AJOUTÉE
PAR SOPHIE MYRAND et FRANÇOIS COUTURE, Université Laval, Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, Service de soutien à l’innovation pour les entreprises bioalimentaires

Dans le secteur de la transformation alimentaire, un intrant se définit comme « toute matière première qui entre dans la fabrication d’un aliment ou d’une boisson ». Plus simplement, la farine, les épices et les agents de conservation sont des exemples d’intrants qui se retrouvent dans les listes d’ingrédients des produits alimentaires transformés.

Il existe une autre catégorie d’intrants, ou ingrédients dits à valeur ajoutée, qui possèdent des vertus nutritionnelles, santé ou technologiques améliorées. C’est le cas, par exemple, d’un isolat de soya riche en protéines, d’une fibre d’avoine qui agit sur la santé cardiovasculaire ou d’un amidon modifié qui améliore la texture d’un gâteau sans gluten. 

LES ALLÉGATIONS 

Grâce à l’utilisation d’intrants à valeur ajoutée, on obtient des aliments et boissons dits à valeur ajoutée ou fonctionnelle. Au -Canada, afin de faciliter le développement de ce marché, Santé Canada autorise certains types d’allégations permettant de présenter aux consommateurs les bienfaits pour la santé de différents nutriments, ingrédients ou aliments. Il y a les allégations relatives à la teneur nutritive, qui réfèrent au contenu en macro et micronutriments des aliments, mais sans aucune référence concernant les bénéfices apportés. Elles sont formulées avec des termes comme « pauvre en… » ou « source de… ». 

Viennent ensuite les allégations qui annoncent les effets bénéfiques de la consommation d’un aliment, d’un ingrédient ou d’un nutriment. C’est, par exemple, le cas du thé vert, des probiotiques et de la vitamine C, tous scientifiquement reconnus pour leurs bienfaits sur le maintien de la santé. À l’extrême, lorsqu’un lien est -établi entre la consommation d’un aliment, ou d’un constituant de celui-ci, et la réduction du risque de développer une maladie liée à l’alimentation, il s’agit d’allégations de réduction du risque pour la santé. Le lien démontré entre la consommation de calcium, de vitamine D et la réduction du risque d’ostéoporose (perte de masse osseuse) représente un bel exemple…

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