La Côte-de-Gaspé veut devenir une MRC nourricière
La MRC Côte-de-Gaspé espère favoriser l'alimentation locale grâce à diverses actions prévues sur quatre ans.
Photo : Radio-Canada / Yasmine Mehdi
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La MRC Côte-de-Gaspé se dote d’un plan sur quatre ans pour développer une alimentation de proximité sur son territoire.
Développé en partenariat par la MRC et le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), ce plan comprend plusieurs moyens pour encourager les citoyens à modifier leur mode de vie alimentaire.
Des rencontres d'information publiques et des activités d'éducation sont prévues en ce sens.
On a un plan assez complet, concret, ambitieux mais réaliste qui vient un peu tracer la voie. Le principal enjeu, c'est que les gens embarquent dans une aventure comme celle-là et ça se fait une personne à la fois
, explique le préfet de la MRC Côte-de-Gaspé, Daniel Côté.
Il y a une notion d'éducation, une notion communautaire, sociale, d'échange et de plaisir
, ajoute l'agent de développement social à la MRC Côte-de-Gaspé, Olivier Deruelle.
On ne va pas juste se nourrir, on va chercher quelque chose qui va nous ressourcer, améliorer notre santé, on va chercher un capital bonheur là-dedans.
L'objectif est d'accroître l'accès aux produits locaux, notamment en créant des liens avec les épiceries.
On n'exclut pas du tout les marchés, on veut travailler avec eux. C'est important que les grands commerçants, les épiceries, soient dans la game. On pense qu'il pourrait y avoir plus de place sur leurs étals pour les produits locaux
, précise M. Deruelle.
Le pommier est un bon exemple d'arbre fruitier qu'il est possible de cultiver chez soi.
Photo : iStock
Le projet vise également à favoriser l'arrivée de nouveaux producteurs dans la région tout en consolidant l'expertise des producteurs existants.
C'est beaucoup plus simple d'avoir un jardin potager, des arbres fruitiers, ou même une fermette qu'on le croit généralement
, souligne M. Deruelle.
On peut aussi, simultanément, travailler à de l'innovation auprès des producteurs plus pointus. On est capables de développer ça en Gaspésie, il y a de très bons exemples de producteurs très bright, qui ont développé une expertise tout à fait intéressante
, ajoute-t-il.
Il n'y a pas si longtemps que ça, tout le monde cultivait ses légumes, tout le monde avait même ses animaux dans sa cour. Ça ne fait pas 100 ans de ça. On était dans ce mode-là, d'alimentation de proximité.
L'économie s'est mondialisée. Par contre, on a encore tout dans la nature, dans notre cour arrière, il faut juste être sensible à ça
, souligne le préfèt.
La MRC et le MAPAQ ont travaillé de concert pendant 18 mois afin de développer ce projet, et se partagent les coûts évalués à environ 66 000 $.
Un comité de mise en oeuvre et de suivi sera formé prochainement et une personne-ressource doit également être embauchée pour mener à bien le projet.
D'après les informations de Bruno Lelièvre