L’avenir de l’emballage : Carrousel, au cœur du changement!

Les temps changent et l’industrie de l’emballage également. Menés par la génération des milléniaux, les consommateurs ont des comportements et des besoins différents qu’il y a 20, 10 ou même 1 an! Quels sont les grands courants à surveiller? Martin Boily, vice-président ventes et marketing des Emballages Carrousel, nous parle des différentes tendances observées actuellement.

Moins de matériaux et moins de suremballage
Les consommateurs et les intervenants de l’industrie sont préoccupés par le suremploi d’emballage, entre autres parce qu’ils veulent diminuer leur empreinte écologique. Les transformateurs alimentaires cherchent également à diminuer leurs coûts d’opération. Ainsi, il existe maintenant des solutions qui permettent d’emballer le produit fini et d’assurer sa protection lors du transport avec un emballage unique ou simplifié. Par exemple, on voit de plus en plus de commerçants se doter d’une operculeuse pour remplacer les couvercles efficacement et à moindre coût.

Le sous-vide est une autre solution de plus en plus utilisée. Côté transport, la pellicule étirable haute performance permet également d’utiliser moins de plastique pour emballer les palettes. Et dans bien des cas, l’automatisation des étapes d’emballage peut aussi aider à faire des économies de matériaux en réduisant les pertes.

L’automatisation : faire face à la pénurie de main d’œuvre tout en augmentant sa productivité
En agroalimentaire comme dans bien d’autres industries, la pénurie de main d’œuvre frappe de plus en plus. En parallèle, l’augmentation du salaire minimum, du prix des ingrédients et de la concurrence crée une pression financière énorme sur les entreprises de transformation, si bien qu’une automatisation progressive est aujourd’hui incontournable. Les étapes d’emballage ne font pas exception : du produit à la palette, tout peut maintenant être fait par des robots. Les plus gros joueurs de l’industrie sont les premiers à se tourner vers une automatisation plus complète et à se doter d’équipements de haute performance.

Plusieurs transformateurs et producteurs alimentaires utilisent aussi des équipements automatiques pour l’emballage d’expédition. Certains systèmes automatisés peuvent, d’un trait, former, remplir et sceller les boîtes, en plus de les disposer sur la palette et de l’emballer sans qu’aucun employé ne soit impliqué. On le sait, l’emballage pour le transport et l’expédition n’apporte aucune valeur ajoutée pour le consommateur, mais c’est un mal nécessaire pour que le produit se rende à lui en parfait état. Reste que les transformateurs et producteurs préfèrent investir leur argent et leur énergie sur la qualité de leurs produits plus que sur l’emballage, et c’est compréhensible. Voilà pourquoi l’automatisation est de plus en plus utilisée dans cette étape de la chaîne de production.

Une aide gouvernementale à la rescousse des transformateurs alimentaires
Afin de remédier au manque de main-d’œuvre et augmenter la compétitivité des entreprises, le MAPAQ a mis en place un programme de subventions pour les transformateurs alimentaires. Ce soutien financier vise principalement les projets d’automatisation ou de robotisation d’un procédé, ainsi que le développement de procédés et de technologies qui augmentent la productivité de la main d’œuvre.

L’emballage « vert » : une tendance à suivre…
Les consommateurs comme les entreprises sont de plus en plus informés sur l’impact environnemental des emballages. Cet impact est bien réel et c’est pourquoi on voit de plus en plus de solutions d’emballage compostable ou entièrement faits de matières recyclées. La bagasse, un résidu fibreux issu de la transformation de la canne à sucre, en est un exemple. Aujourd’hui, tout emballage jetable a son équivalent compostable. Il y a par contre un bémol à mettre sur ces solutions : elles sont faites pour le compostage industriel et non celui de la maison.

Un autre défi important pour les fabricants d’emballage est de bien valider la performance des nouveaux matériaux avant de pouvoir les offrir. Cela prend du temps et c’est notamment ce qui explique que les innovations tardent à être commercialisées.

Enfin, ces nouveautés ont un prix et ce prix supérieur à celui des emballages conventionnels ne passe pas chez beaucoup de transformateurs qui essaient plutôt de réduire leurs dépenses. Les contenants verts vont-ils réussir malgré tout à occuper une plus grande part de marché ? C’est à suivre…

Un emballage à la hauteur de son image
C’est bien connu, les gens mangent d’abord avec leurs yeux. Et avec l’énorme diversité de produits offerts à l’épicerie, le fabriquant doit pouvoir se démarquer des autres et l’emballage peut l’aider à y parvenir.

Une tendance de plus en plus visible sur nos tablettes est le « skin pack », qui consiste à emballer un aliment ou un mets préparé en retirant l’air et en utilisant une pellicule qui moule parfaitement le produit. Les techniques de fabrication et d’impression des emballages ont aussi grandement évolué, permettant d’offrir des options de plus en plus sophistiquées et personnalisées. Pas surprenant donc que les équipes marketing changent le design de leurs emballages plus souvent qu’avant !

Le prêt-à-manger explose
Le manque de temps pour cuisiner est une réalité bien présente, d’où le nombre de plus en plus impressionnant de traiteurs et de supermarchés qui proposent des repas tout préparés qu’on a juste à réchauffer, emballés dans des contenants individuels ou familiaux.

L’arrivée grandissante sur le marché d’entreprises proposant des solutions-repas livrées à la maison influence également l’offre d’emballages, puisque chaque ingrédient ou part du repas doit être emballé séparément. Petits contenants pour les assaisonnements, sacs sous-vides permettant une cuisson dans l’eau bouillante et des boîtes réfrigérantes pour que les produits restent frais de l’expédition à l’ouverture par le client sont du lot.

Enfin, le gaspillage alimentaire est une autre réalité sociale, environnementale et économique qui préoccupe les consommateurs et l’industrie. Une épicerie va perdre en moyenne 4 % de son inventaire de produits frais chaque année. Il n’est donc pas surprenant de voir les détaillants s’intéresser aux solutions d’emballage, mais aussi aux équipements leur permettant d’optimiser la durée de vie de leurs produits, tels que les atmosphères modifiés (MAP). En fin de compte, tout le monde y gagne !

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