LE QUÉBEC NE DOIT PAS SUIVRE L’EXEMPLE DE LA TAXE MEXICAINE SUR LES ALIMENTS

Un rapport de la FCC discrédite les arguments des partisans de la taxe sur les aliments et le sucre.

OTTAWA (Ontario)─ Un nouveau rapport de la Fédération canadienne des contribuables (FCC) s’attaque directement aux arguments des partisans de l’instauration d’une version québécoise de la taxe danoise sur le gras et de la taxe mexicaine sur le sucre et la malbouffe.

Intitulé Taxes au menu : pourquoi les taxes sur les aliments et les boissons ne feront pas maigrir les Canadiens, mais engraisseront énormément leurs gouvernements, ce rapport s’appuie sur des dizaines d’études nord-américaines évaluées par les pairs ainsi que sur des expériences partout dans le monde pour démontrer l’inefficacité de ces taxes.

« Le Mexique s’apprête à découvrir ce que le Danemark a compris il y a un an : les taxes n’encouragent pas les contribuables à mieux manger », explique Gregory Thomas, directeur fédéral de la FCC. « Les Canadiens qui pensent qu’augmenter le prix de la nourriture est un bon moyen de mettre les gens au régime devraient ouvrir les yeux. »

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Au Québec, une taxe sur les boissons gazeuses de cinq cents par litre a été promue par  Coalition Poids. Plus tôt cette année, le ministre de la Santé Réjean Hébert a montré un intérêt pour une taxe encore plus forte d’un cent par once de boisson gazeuse (0,34 $ par litre). Ailleurs au pays, plusieurs autre groupes tels que l’Ontario Medical Association (Association médicale de l’Ontario) et l’Alberta Policy Coalition for Chronic Disease Prevention (Coalition pour une politique de l’Alberta pour la prévention des maladies chroniques) se sont déclarés en faveur de l’instauration de taxes sur le gras et le sucre.

Ailleurs dans le monde, le Mexique vient d’instaurer une taxe de un peso (0,08 $ CA) par litre de boisson gazeuse et une taxe sur la malbouffe de 5 %. Pourtant, le Danemark a abrogé, en 2012, une taxe de 3 $ CA par kilo de gras saturé mise en place l’année précédente. Les Danois se sont également donné jusqu’à la fin de 2014 pour mener à bien le processus d’élimination de la taxe sur les boissons gazeuses lancé cette année.

« Pour la plupart, les arguments invoqués au Canada en faveur de ces taxes sont soit exagérés, soit complètement faux », affirme Peter Shawn Taylor, auteur du rapport. « Contrairement à ce qu’avancent les partisans de ces mesures, les Canadiens vivent de plus en plus longtemps et mangent de mieux en mieux. L’instauration de nouvelles taxes n’aurait pratiquement aucun effet sur le poids des Canadiens ni sur la quantité de calories qu’ils consomment. »

Les 38 pages du rapport de la FCC décrivent le fonctionnement théorique de ces taxes, leur inefficacité, leur impopularité, le fardeau disproportionné qu’elles imposent aux personnes à faible revenu de même que la manne qu’elles créent pour le gouvernement.

Un sondage Harris/Decima commandé par la FCC montre que 64 % des Québécois pensent que les individus et les parents devraient décider de ce qu’ils doivent manger. Seulement 30 % des répondants pensaient qu’il était du devoir du gouvernement de taxer la malbouffe.

« Les Québécois ont raison de douter qu’il soit judicieux de laisser leur gouvernement les écraser sous une taxe alimentaire », poursuit Thomas. « La seule chose que ces taxes font maigrir, c’est leur portefeuille. »

Pour télécharger le rapport de la FCC, cliquez ici : https://www.taxpayer.com/media/Tax%20au%20Menu%20-%20Francais%20(final).pdf

Pour coordonner une entrevue avec Gregory Thomas, directeur fédéral de la FCC, veuillez communiquer avec :

Yvette Cakpo / Bridget Ann Peterson

514 842-2455, postes 22 / 26

ycakpo@mflrp.ca / bapeterson@mflrp.ca