DUX 2014 : 3 QUESTIONS À ANDRÉANE TARDIF

Le 29 janvier 2014 aura lieu la deuxième édition du concours DUX au Centre des Sciences de Montréal. En attendant, nous vous proposons, en exclusivité sur l’actualité ALIMENTAIRE, un rendez-vous hebdomadaire avec nos membres du jury, intitulé 3 questions à…

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1. Les entreprises québécoises font-elles plus de prévention sur l’alimentation auprès de leurs employés ?

Oui, depuis les dernières années, nous avons remarqué une augmentation de la popularité et la mise en place de nombreuses activités de prévention faisant la promotion des saines habitudes de vie, particulièrement en ce qui a trait à la nutrition (Défi Santé en entreprise [Capsana], norme du BNQ [programme de certification « Entreprise en santé »], Groupe entreprises en santé, Grand Défi Entreprise [Pierre Lavoie], Québec en Forme, ÉquiLibre, etc.). Les entreprises ont en effet intérêt à sensibiliser leurs employés sur la saine alimentation puisqu’éliminer un seul des facteurs de risque de maladies du cœur et d’AVC permet d’augmenter la productivité au travail de 9 % et de réduire l’absentéisme de 2 %(1), en plus d’augmenter la motivation des travailleurs. Selon les entreprises membres d’Au cœur du travail, un programme en milieu de travail développé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, l’alimentation est le sujet le plus souvent abordé lors d’activités de sensibilisation auprès des employés. De plus, la prévention et la sensibilisation permettent d’augmenter l’implication et le savoir-faire des employés quant à leur alimentation.

 

(1) Source : Pelletier B, Boles M, Lynch W. Change in Health Risks and Work Productivity Over Time. J. Occup Environ Med. 2004;46(7):746-754.

 2. Est-ce que la prévention passe avant tout par l’exemple que nous mettons en place dans nos entreprises? 

 Oui, la prévention passe d’abord et avant tout par l’exemple que les employeurs donnent à leurs employés. Quoi de mieux qu’un patron qui est actif physiquement et s’alimente bien pour nous donner également le goût d’adopter de saines habitudes de vie? De plus, un patron menant une vie équilibrée sera plus souvent à l’écoute de ses employés concernant leurs préoccupations sur la conciliation travail-famille, par exemple. D’ailleurs, la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC accorde une place de premier plan à la prévention des maladies cardiovasculaires par l’adoption de saines habitudes de vie chez ses employés.

Le succès du programme Au cœur du travail, développé par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, nous démontre qu’un des éléments essentiels pour assurer la réussite et la pérennité de l’implantation d’un programme de santé mieux-être en milieu de travail est l’exemple et la participation de la haute direction dans les activités. Cet appui permet non seulement de faire vivre le programme, mais aussi influence positivement la participation des employés aux activités offertes pour améliorer leur santé. Comme nous passons plus du tiers de notre temps au travail, cet environnement influence grandement nos habitudes de vie.

Voici quelques exemples de mesures que les employeurs ont mis en place pour donner l’exemple et assurer la santé de leurs employés. Ces mesures s’appliquent aux entreprises, mais certaines ont également été mises en place au sein même de la Fondation :

  • Augmenter la disponibilité des produits frais à la cafétéria;
  • Améliorer le menu lors des réunions (production d’un guide de la Fondation pour le choix du menu lors des réunions);
  • Mettre en place un groupe de marche, encourager les courses (p. ex marathon, triathlon, etc.);
  • Installer une salle de récréation sportive (appareils d’entraînement, douche, etc.);
  • Privilégier le transport actif (support à vélo, remboursement des frais de transport en commun);
  • Aménager des horaires qui concilient travail-famille.

 

Profil d’Andréane Tardif : à consulter ici