La petite histoire de grandes personnes, acte 2 : Vivre et survivre la COVID-19

Quelques jours après l’annonce de cette pandémie mondiale, nous avons décidé de prendre des nouvelles de neuf HUMAINS qui, jour après jour et de près ou de loin, s’investissent dans la filière agroalimentaire. | Par Lise Gallant

D’entrée de jeu, il faut dire que cette petite histoire se jouera en quatre temps. La première entrevue a été réalisée vers la mi-avril, soit un mois après le début de la pandémie. Ce deuxième acte se joue à la mi-juin. Les deux autres entrevues seront réalisées en septembre 2020 ainsi qu’en mars 2021, soit respectivement 6 et 12 mois après le début de la crise.

Afin de prendre le pouls de la situation, nous avons réalisé des entrevues un peu ludiques, histoire d’alléger le climat fort lourd entourant les circonstances. La même grille d’entrevue sera déployée dans le temps afin de nous permettre d’observer les changements ressentis et vécus par nos participants.

Finalement, ce sont ces brefs récits qui nous permettront d’écrire les quelques premières pages de l’histoire de chacun de ces HUMAINS qui composent avec la COVID-19 dans une industrie jugée essentielle. Nous vous offrons ces mots qui viennent du cœur, la spontanéité et la générosité de toutes ces personnes. Nous aimerions remercier (par ordre alphabétique) : Bryce, Isabelle, Luc, Lyne, Marie, Marie-Claire, Nicolas, Pascal et Pierre pour leur participation et leur vivacité́ d’esprit. Vous êtes curieux de découvrir la suite ? Alors, sachez que ce deuxième acte vous réserve de belles surprises. Je ne vous en dis pas plus, suivez-les dans leurs aventures !

Marie Horodecki-Aymes

Je suis directrice design et emballage des produits de marque maison chez Metro. Nous comptons 6 personnes dans l’équipe, plus de 90 000 employés chez Metro au Canada, dont 60 000 au Québec.

Réflexions personnelles

Mon état d’être actuel se résume ainsi : fatiguée de tout ce qui s’est passé, mais très optimiste.

La plus grande révélation sur moi-même depuis le 13 mars, c’est ma capacité́ à avoir de l’ambition, d’aller de l’avant.

Ce qui fait mon bonheur ces jours-ci, c’est simple : apprécier et admirer les fleurs de mon jardin.

Ma plus grande angoisse en ce moment, c’est de ne pas pouvoir aller voir ma mère en France. Elle est confinée dans une résidence pour aînés avec soins et les visites ne sont toujours pas autorisées.

Si j’avais une baguette magique, je ferais apparaître la cérémonie de remise des diplômes de mon fils. Il vient de terminer son cinquième secondaire.

Si j’avais une baguette magique, je ferais disparaître la deuxième vague potentielle qui nous guette.

Ma pensée positive du jour : je suis contente de retrouver mes amis. Je viens de monter sur le mont Royal avec une copine et ça fait du bien !

Dans ma vie privée, la COVID-19 a transformé́ mes relations avec mes ados en étant avec eux au quotidien. Je suis rassurée et fière, ce sont réellement de belles personnes.

Dans ma vie professionnelle, la COVID-19 nous a obligés à réinventer et à imaginer les choses autrement sur le plan du marketing. Ce sont de beaux challenges que nous relevons. D’ailleurs, les produits de marque maison connaissent une popularité́ sans pareille.

Ce que j’espère de plus positif après la COVID-19, c’est que toute cette agilité dont nous avons fait preuve pendant la pandémie reste.

Nous sommes beaucoup plus dans l’action et je m’en réjouis !

Réflexions sur Le business

Mon business est touché par la COVID-19 et c’est très positif. Les Québécois ont augmenté́ leur consommation de produits de marque privée. Donc, nous avons été moins touchés par le « hors stock », puisque nos produits sont tous québécois et canadiens.
Ma productivité a augmenté en heures et en revenus, c’est aussi très positif. Cela a demandé un bel effort et beaucoup d’agilité, mais nous y sommes arrivés. Nous vivons le lancement des produits d’été avec l’arrivée de la fin des classes, les fêtes nationales et les vacances.

Ce sur quoi je « focusse » le plus aujourd’hui, c’est m’assurer d’avoir tout en stock pour le lancement des produits estivaux. Il faut continuer à alimenter les gens en leur offrant de nouveaux produits, de beaux emballages et, surtout, du plaisir !

Ce qu’il y a de positif pour mon business aujourd’hui en trois mots : la force de notre équipe malgré la pandémie ; l’énergie de notre équipe, le regard tourné vers le futur ; l’agilité – nous avons su nous réinventer.

Achat local, commerce local : chez Metro, l’achat local est ancré dans nos pratiques depuis très longtemps. Cette crise nous a forcé à faire l’inventaire de la proportion de nos achats locaux et, devinez quoi, 90 % de notre approvisionnement est canadien et en forte proportion québécoise. Pendant une telle crise, je vous assure qu’une grande part de notre force réside dans l’achat local.

Nous survivrons à la COVID, c’est certain, et nous serons possiblement plus forts. L’approvisionnement canadien, le besoin essentiel de s’alimenter et l’agilité de Metro assurent notre survie.

Ce que j’imagine de plus différent dans six mois, voire un an, c’est en partie le télétravail qui se sera forgé une place et la capacité de se réinventer, notre agilité qui s’est exercée pendant cette crise.

Ma ressource la plus précieuse aujourd’hui, c’est toujours mon équipe et la grande famille Metro.

Si je dois définir le climat de travail en trois mots, alors je dirais : solidaire, bien veillant et énergique !

Ce que je fais de différent dans mon business depuis le début de la crise et qui va s’en doute rester, c’est l’agilité, cette capacité d’imaginer et de faire autrement – tout cela à une vitesse éclair.

Ma bonne nouvelle aujourd’hui, c’est que nous sommes déjà en train de préparer Noël et le temps des Fêtes. Sans trop vous révéler

toutes les surprises que nous vous réservons, je peux cependant vous dire que Metro prépare le plus beau des Noëls pour ses clients.

Un Noël magique pour 2020, c’est certain !

Sur une bonne note, j’aimerais dire à mon équipe : « Prenez soin de vous, vous êtes précieux ! »

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Lyne Gosselin

Je suis présidente et éditrice d’EDIKOM ainsi que cofondatrice du mouvement DUX. EDIKOM est une firme spécialisée en communication-marketing, en organisation d’événements du secteur agroalimentaire et, depuis près de deux mois, en logistique et distribution. EDIKOM Distribution est un centre d’entreposage et de distribution de produits frais et surgelés. Nous comptons maintenant 20 employés permanents.

Réflexions personnelles

Mon état d’être actuel se résume ainsi : époustouflée ; rêvez, car tout est possible !

La plus grande révélation sur moi-même depuis le 13 mars, c’est ma force mentale.

Ce qui fait assurément mon bonheur ces jours-ci, c’est d’avoir créé de l’emploi pendant cette crise et d’avoir offert des jobs à des gens sans emploi.

Une de mes angoisses en ce moment est de réussir à maintenir un sain équilibre entre business et plaisir à travers les différentes actions que l’on pose. C’est essentiel ! Si j’avais une baguette magique, je ferais apparaitre du temps parce que ça va parfois trop vite et j’ai tellement de choses à accomplir, à réaliser. Du même coup, je ferais disparaître la tristesse chez certaines personnes.

Si j’avais une baguette magique, je ferais disparaître la tristesse chez certaines personnes.

Ma pensée positive du jour : tout est possible !

Dans ma vie privée, la COVID-19 m’a transformée. J’apprends à davantage apprécier chaque moment et à voir la beauté des choses que je ne voyais plus.

Dans ma vie professionnelle, la COVID-19 m’a amenée à créer une nouvelle entreprise et à en devenir la directrice des opérations.

Tout cela pour répondre à un besoin chez certaines relations d’affaires. J’ai saisi l’occasion qui s’est présentée.

Ce que j’espère de plus positif après la COVID-19, c’est une forme d’éveil et de conscientisation par rapport à l’autre. Individu ne doit pas rimer avec individualisme, mais bien s’accorder avec entraide et partage.

Réflexions sur Le business

Mon business a connu une croissance, une nouvelle division est née. J’ai saisi cette chance de grandir, de créer et de protéger les emplois pour le groupe. Je suis fière de concrètement pouvoir faire ma part et de contribuer.

Ma productivité a augmenté en heures et en revenus pour la division distribution, qui est en pleine croissance. Pour ce qui est de la division contenue, les revenus ont baissé. Toutefois, nous entrevoyons de façon positive le futur. L’industrie de la transformation reprend vie et redonne vie à son entourage.

Je « focusse » plus que jamais sur le bien- être, aimer ce que je fais. Je veux assurer une pérennité à mon entreprise.

Ce qu’il y a de positif pour mon business aujourd’hui : l’éveil ; l’accomplissement ; le surpassement.

Achat local, commerce local : le marché DUX est en place et EDIKOM est orientée vers le 100 % local.

Nous vivons cette pandémie, voire, nous nous réinventons. J’ai suivi au pied de la lettre les conseils de notre premier ministre, M. François Legault.

Après la crise, dans six mois, voire un an, je nous imagine en voie de devenir le Amazon du Québec.

Ma ressource la plus précieuse aujourd’hui, ce sont les HUMAINS qui nous entourent et qui s’investissent avec nous.

Si je dois définir le climat de travail en quelques mots, alors je dirais : vous parlez de la température ? Alors, il fait entre 4 °C et – 18 °C, dépendamment de si vous êtes dans le frigo ou dans le congélo (sourire). Blague à part, le climat chez EDIKOM se traduit par l’enthousiasme, la convivialité et l’harmonie.

Ce que je fais de différent dans mon business depuis le début de la crise, c’est sans doute de prendre plus de temps pour offrir ma gratitude. Je suis infiniment reconnaissante.

Ma bonne nouvelle aujourd’hui, c’est que je suis fière d’avoir créé de la croissance dans un monde en décroissance. Tout est possible, il faut y croire.

Sur une bonne note, j’aimerais dire à mon équipe : « Mon Dieu que je vous aime ! C’est grâce à vous que je me réalise et qu’ensemble nous nous réalisons. »