DUX 2014 : 3 QUESTIONS À MARIE-CLAUDE MALLET, Dt.P., R.D.

Le 29 janvier 2014 aura lieu la deuxième édition du concours DUX au Centre des Sciences de Montréal. En attendant, nous vous proposons, en exclusivité sur l’actualité ALIMENTAIRE, un rendez-vous hebdomadaire avec nos membres du jury, intitulé 3 questions à…

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1. L’avenir de la transformation passe-t-il forcément par une conscientisation à la santé alimentaire? L’industrie devra-t-elle nécessairement s’adapter à ces nouveaux marchés santé?

 Oui, selon nous, l’avenir de la transformation passe par une adaptation des marchés à développer des produits qui répondent aux besoins des consommateurs. Ceux-ci ont le pouvoir de faire changer l’offre alimentaire tant sur le plan des produits en épicerie que sur le plan de la restauration. Plus la demande pour des produits sains sera forte, plus l’industrie aura à cœur de répondre à ce besoin en développant de nouveaux produits répondant à ces critères ou en adaptant des produits existants. Les programmes d’identification des aliments tels que Visez santé de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC sont un des moyens pour aider le consommateur à identifier les aliments sains rapidement.

 

2. Quels sont les enjeux auxquels fait face l’évolution de la transformation alimentaire?

Le goût, le prix et l’aspect sécurité des aliments sont parmi les facteurs les plus importants pour les consommateurs lorsque vient le temps de faire un choix à l’épicerie ou au restaurant. L’un des enjeux auxquels fait face l’évolution de la transformation alimentaire sera de développer des produits sains qui se conforment à ces exigences. L’industrie doit innover en misant sur la recherche et le développement de nouveaux produits ou de nouvelles techniques de transformation et de conservation pour répondre à tous ces aspects.

3. De quel genre de stratégies doivent user les producteurs et les transformateurs locaux pour offrir un produit santé et  de qualité TOUT EN arrivant à faire face à la compétition?

Être à l’écoute des besoins des consommateurs est un aspect d’autant plus important dans cette situation. Les producteurs et les transformateurs locaux doivent miser sur ce qui les différencie de leurs compétiteurs, comme l’aspect local de leur produit. Il ne faut pas négliger l’impact socioéconomique et environnemental que représente l’achat local. Aussi, jouer sur le goût des aliments locaux peut certainement influencer positivement le consommateur. En effet, une fraise « locale » n’a-t-elle pas meilleur goût qu’une fraise qui a traversé plusieurs provinces? L’utilisation des médias sociaux peut également être un atout et peut aider à faire changer la norme sociale sur les politiques d’achat de produits sains et locaux.

Profil de Marie-Claude Mallet : à consulter ici