L’Union des producteurs agricoles (UPA) félicite l’ensemble des candidates et candidats élus ou réélus lors du scrutin d’hier et leur souhaite un mandat à la hauteur des attentes de tous les Québécois et Québécoises, plus particulièrement au regard de l’agriculture et de la foresterie de chez nous.
« L’engouement collectif pour l’achat local, l’autonomie alimentaire et l’amélioration des pratiques durables est à l’origine d’initiatives et d’investissements majeurs ces quatre dernières années. Il faut continuer dans le même sens en privilégiant, en toutes circonstances, des politiques et des mesures permettant aux productrices et producteurs agricoles et forestiers de vivre pleinement de leur métier », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.
Toutefois, le contexte géopolitique, la volatilité des marchés, la croissance fulgurante des coûts de production, l’augmentation vigoureuse des taux d’intérêt, la pénurie de main-d’œuvre, la lourdeur administrative, la hausse soutenue de la valeur des terres, les changements climatiques et l’actualisation nécessaire de plusieurs programmes de soutien commandent d’aller plus loin.
Les parlementaires doivent en effet favoriser la résilience des entreprises agricoles du Québec en assurant un financement récurrent et ponctuel à la hauteur des besoins, en raison notamment du sous-investissement des dix dernières années, de la période inflationniste historique et de son effet direct sur les coûts de production. Il doit aussi accélérer le virage écologique souhaité par tous en élargissant l’encouragement de bonnes pratiques tout en assurant un financement stable et à la hauteur des besoins. La recherche et l’innovation doivent également faire l’objet d’un financement plus soutenu pour atteindre cet objectif.
La protection du territoire agricole, plus particulièrement au regard de la spéculation, de la mise en œuvre de la nouvelle Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire et de l’exemplarité des décisions gouvernementales, demeure une priorité. Tout comme faciliter l’accès aux terres agricoles pour les jeunes de la relève, car ces derniers sont essentiels au dynamisme rural et à la pérennisation de notre garde-manger.
La lourdeur administrative, à tous les égards, fait aussi partie des enjeux pressants; tout comme plusieurs demandes sectorielles telles l’aide urgente réclamée par le secteur apicole, l’amélioration du programme de modernisation des vergers et la préservation de 200 000 hectares de forêt publique pour l’acériculture. Les enjeux liés à l’abattage (maintien de services essentiels à la chaîne alimentaire, secteurs de production mal desservis, etc.) méritent aussi une attention particulière. Tout comme l’incohérence réglementaire vécue dans plusieurs secteurs, notamment brassicole et viticole. Les budgets dédiés à la mise en valeur de la forêt privée, essentiellement les mêmes qu’en 2010, ont quant à eux besoin d’être pérennisés et indexés. L’appui à la mise en marché collective, dans plusieurs régions forestières, doit aussi être respecté.
« L’atteinte de tout notre potentiel agricole et forestier nécessite une attention particulière au regard, notamment, de l’aménagement du territoire, de l’agroenvironnement, des coûts de production et de la relève. À ces égards, les 125 parlementaires doivent travailler ensemble pour favoriser la résilience des entreprises et reconnaître le professionnalisme des productrices et des producteurs. L’avenir alimentaire du Québec et la contribution soutenue de l’agriculture et de la foresterie au tissu rural de la province en dépendent », a conclu Martin Caron.
Les analyses et propositions de l’UPA, formulées tout au long de la campagne électorale, sont disponibles ici.
SOURCE Union des producteurs agricoles
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