LE PROJET DU LABORATOIRE VIVANT – QUÉBEC – Conclusion d’un projet extraordinaire au Québec

Près d’une centaine de producteurs, de conseillers agricoles, d’intervenants et de scientifiques, ayant pris part à l’une des activités de recherche participative et d’accompagnement du Laboratoire vivant – Québec 2020-2023, se sont rassemblés hier à Yamachiche pour souligner la fin du projet et surtout, pour échanger sur les premiers résultats obtenus et ceux qui sont à venir.

Le Laboratoire vivant – Québec, lancé et financé par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) et coordonné au Québec par l’Union des producteurs agricoles (UPA), est un projet qui encourage la recherche participative dans un contexte réel de production pour accélérer l’adoption de pratiques agricoles innovantes et proposer des solutions aux enjeux agroenvironnementaux. Cette approche permet aux agriculteurs d’être au cœur de l’action et de collaborer avec les scientifiques d’AAC et d’autres spécialistes du début à la fin du projet. À terme, la collaboration entre scientifiques et producteurs agricoles vise à réaliser des études et essais qui seront bénéfiques pour l’ensemble du secteur agricole.

Tout au long de la journée, en plus des ateliers d’échanges, les participants ont pu assister au dévoilement des résultats disponibles pour les 20 activités de recherche effectuées dans 46 entreprises agricoles situées en amont du lac Saint-Pierre. Ce sont les producteurs de trois bassins versants, rivière Pot au Beurre, rivière Bois-Blanc et les bassins versants de la rive sud du lac Saint-Pierre, qui ont activement participé au projet. Les producteurs présents étaient fiers de constater combien leur apport en expérience et en connaissances a contribué à faire avancer les activités de recherche réalisées grâce à ce projet.

 

La cocréation au service de la recherche

Le projet du Laboratoire vivant – Québec adapte la recherche en mettant d’abord l’accent sur les besoins des agriculteurs, les invitant à participer activement et à mettre à contribution leurs connaissances fines du terrain. Ces derniers sont accompagnés d’équipes multidisciplinaires aux expertises variées qui travaillent de concert sur diverses activités de recherche. Ce fonctionnement permet à la fois d’apprendre et de transmettre des connaissances. Depuis 2020, les 46 entreprises agricoles et les 37 scientifiques impliqués ont codéveloppé des pratiques agricoles ayant des retombées aux champs, aux bâtiments d’élevage, aux cours d’eau et en bordure des champs. L’aspect socioéconomique du projet a également été étudié dans une perspective de pérennité des entreprises et en évaluant les coûts, bénéfices et freins à l’adoption de bonnes pratiques agricoles.

« L’Initiative des laboratoires vivants est une approche novatrice basée sur la collaboration, et le projet qui a eu lieu au Québec a bien démontré l’esprit de coopération qui anime l’initiative. Le monde scientifique et le monde agricole se sont fixé des objectifs ambitieux pour étudier des enjeux agroenvironnementaux importants, sous le leadership remarquable de l’Union des producteurs agricoles. Producteurs et productrices, scientifiques et partenaires ont permis de faire avancer la science plus rapidement tout en tenant compte du contexte réel des entreprises agricoles. »

– L’honorable Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire

« Depuis sa mise en place, le Laboratoire vivant – Québec a démontré la capacité d’étroite collaboration entre les chercheurs d’AAC et d’autres ministères, les producteurs agricoles, les conseillers et les partenaires du milieu. Ces experts, dans leurs domaines respectifs, ont fait un excellent travail pour accélérer l’adoption de pratiques agricoles adaptées à différents enjeux, en effectuant des essais sur le terrain. Les producteurs agricoles sont des gens qui sont en action et à l’écoute de leur milieu et de leur secteur de production : s’ils peuvent trouver un moyen d’améliorer leurs pratiques, de contribuer à l’avancement des connaissances et même d’innover, ils n’en seront que plus heureux. Nos producteurs et productrices sont parties prenantes de la solution et n’hésitent pas à apporter un grand soin à la protection de leurs ressources afin de favoriser la mise en place de solutions pérennes pour une agriculture durable. En exprimant leurs besoins aux chercheurs, ils ont participé activement et de façon continue au processus de recherche », a expliqué Martin Caron, président général de l’UPA.

À la fin de la journée, les participants ont tous convenu de l’importance de poursuivre ce genre d’approche : elle incite au travail de cocréation pour produire mieux, dans le respect de l’environnement, tout en considérant les particularités propres au contexte et aux types de pratiques en place. Cette façon innovante de faire de la recherche permet de mettre l’accent sur les besoins réels des agriculteurs, afin de développer des pratiques et des technologies agricoles novatrices favorisant le plus grand respect pour chaque milieu de vie.

L’événement était organisé par l’UPA, en collaboration avec AAC, les fédérations régionales de l’UPA du Centre-du-Québec, de Lanaudière, de la Mauricie et de la Montérégie et AGIR Maskinongé.

 

SOURCE Union des producteurs agricoles