PANIER D’ÉPICERIE EN BAISSE CHEZ WALMART

TORONTO – Walmart (WMT) est la seule qui a diminué ses prix (0,2 %) au cours des quatre premiers mois de 2014 sur les huit bannières qui ont fait l’objet d’une enquête de BMO Marchés de capitaux.

«Nous avons suivi notre plan et tenu la promesse faite à nos clients, a commenté Louie Brugnano, vice-président de la vérification des prix chez Walmart Canada. Nous investissons dans nos prix et prenons l’engagement stratégique de ne pas les augmenter.»

Ailleurs, les hausses varient entre 0,6 % (IGA Extra) et 5,2 % (Metro (MRU)) pour les bannières conventionnelles, et sont plus limitées chez les enseignes à prix réduit : 1,1 % chez Maxi et 2,4 % chez Super C.

«Il était évident que les compétiteurs directs allaient tenter de s’ajuster en fonction de la proposition de Walmart, afin de réduire le plus possible l’écart des prix», a indiqué Jean-François Grenier, directeur sénior au Groupe Altus.

Malgré tout, le pouvoir d’achat de Walmart rend l’écart difficile à éliminer. «Toutes les chaînes ont assurément fait leur devoir pour amenuiser au maximum les coûts de production. On peut se demander s’il leur reste encore une marge de manœuvre.»

Pour l’auteur de l’étude, Peter Sklar, ces résultats montrent que «le marché est plus compétitif depuis que Walmart poursuit le déploiement de ses supercentres partout dans la province.» Alors que le secteur de l’alimentation est traditionnellement considéré comme étant plus compétitif en Ontario qu’au Québec, la tendance semble maintenant s’inverser, a-t-il observé.

Walmart mentionne que tous les services de l’entreprise contribuent à réduire les coûts de façon collective et permanente d’environ 120 à 140 millions $ annuellement. Les autres bannières étudiées n’ont pas voulu commenter ce dossier.

Habitudes d’achats

Jean-François Grenier ne croit pas que de telles variations dans les prix, somme toute limitées, modifieront les habitudes d’achats des consommateurs. La proximité du commerce est généralement le principal facteur décisionnel. Il note tout de même que les ménages qui ont un budget plus limité, sont les moins fidèles.

«Ceux qui surveillent les prix ont tendance à aller là où ils sont les plus bas. Les autres sont plutôt à la recherche d’une expérience différente, d’un service plus complet», a précisé M. Grenier.

Au Québec, tout comme ailleurs au Canada, les magasins alimentaires non traditionnels accaparent une part de plus en plus importante du commerce de l’alimentation. Qu’il s’agisse de magasins-entrepôts comme Costco (COST), de magasins à grande surface combinés à une épicerie, de pharmacies ou de magasins à un dollar, ils gagnent des parts de marché au détriment des supermarchés traditionnels.

En 2012, les consommateurs ont acheté le quart des produits alimentaires vendus au Québec dans ces commerces.

 

SOURCES : Mylène Péthel / Agence QMI