Peste porcine africaine : le gouvernement du Canada annonce 45,3 M$ pour renforcer la prévention et la préparation

Aujourd’hui, la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, l’honorable Marie-Claude Bibeau, a annoncé un investissement jusqu’à 45,3 millions de dollars pour renforcer les efforts de prévention face à la possible entrée de la peste porcine africaine (PPA) au Canada et pour se préparer à une éventuelle éclosion. Ce financement est primordial pour minimiser le risque d’introduction et de propagation de cette maladie au pays.

La PPA est une maladie porcine mortelle qui se propage par contacts directs et indirects avec des cochons, du porc et des sous-produits de porc ayant été infectés. Pour prévenir sa propagation au Canada et protéger l’industrie porcine canadienne, une approche collaborative est nécessaire. Cependant, il faut être prêt à intervenir rapidement pour limiter les impacts en cas d’éclosion

Le gouvernement du Canada veut être le plus vigilant possible face à cette maladie. C’est pourquoi il investit jusqu’à 23,4 millions de dollars pour soutenir les efforts de prévention et d’atténuation de l’industrie porcine. Il est prévu que ces fonds soutiennent des priorités-clés pour la préparation, telles que les évaluations de biosécurité, la coordination de la gestion des porcs sauvages, la modernisation des abattoirs existants, les analyses sectorielles et les projets de recherche liés à cette maladie. Les détails du programme sont en cours d’élaboration et le programme sera lancé dès que possible.

De plus, l’Agence canadienne d’inspection des aliments du Canada se verra accorder pour sa part jusqu’à 19,8 millions de dollars. Il est prévu que ces fonds soutiennent la capacité des laboratoires à établir des ententes de zonage avec d’autres partenaires commerciaux et à aider la communauté internationale à mettre au point un vaccin sécuritaire et efficace contre la PPA qui répond aux besoins des exploitations agricoles canadiennes.

Il n’y a jamais eu de cas de PPA au Canada, mais la maladie continue de se propager dans plusieurs régions du monde. Un seul cas au Canada causerait la fermeture immédiate des frontières aux exportations de porc canadien, ce qui représente 70 % de la production porcine canadienne. Avec jusqu’à 2,1 millions de dollars accordés au renforcement des contrôles frontaliers de l’Agence des services frontaliers du Canada, le gouvernement du Canada prévoit appuyer les mesures de sécurité douanière pour prévenir la possibilité d’éclosions.

Le Canada est reconnu à l’international pour ses programmes qui empêchent l’entrée des maladies animales exotiques et contrôler leur propagation au pays. Grâce à une étroite collaboration avec ses partenaires nationaux et étrangers, le gouvernement continuera de jouer un rôle de premier plan pour prévenir l’entrée de cette maladie et atténuer l’impact en cas d’éclosion.

Citations

« Nous devons continuer de travailler en équipe – les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et l’industrie – pour empêcher la peste porcine africaine d’entrer au pays. Il est essentiel de renforcer les mesures déjà en place pour protéger le secteur porcin et la vitalité des communautés rurales. »
     –     L’honorable Marie-Claude Bibeau, ministre d’Agriculture et Agroalimentaire

« Cette annonce est importante et judicieuse pour les producteurs de porcs canadiens. Nous accueillons favorablement l’investissement du gouvernement pour empêcher la PPA d’entrer au pays et dans les fermes. Nous avons vu l’impact de cette maladie ailleurs dans le monde, ce qui démontre l’importance de la collaboration entre le gouvernement et l’industrie. »
     –     Rick Bergmann, président du Conseil canadien du porc

« La PPA est l’une des plus grandes menaces pour le secteur porcin canadien. Plus de 70 % du porc que nous produisons est exporté, ce qui fait du Canada le troisième plus grand exportateur de porc dans le monde. La prévention est primordiale pour empêcher l’entrée de la PPA au pays, mais avec de la préparation, les répercussions peuvent être amoindries. Ce financement donne à l’industrie et au gouvernement des ressources supplémentaires pour poursuivre l’élaboration du plan d’action canadien contre la PPA et se préparer à la possibilité d’une éclosion. »
     –     Chris White, président et chef de la direction, Conseil des viandes du Canada

Faits en bref
  • Le travail de prévention et d’intervention liée à la PPA est une responsabilité partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et les acteurs de l’industrie. Le Plan d’action pancanadien sur la peste porcine africaine est une planification conjointe qui établit les bases d’une intervention rapide et coordonnée dans le cas d’éclosion, ainsi minimisant l’impact.
  • L’industrie porcine canadienne exporte annuellement environ les deux tiers de sa production de porc et des millions de cochons.
  • L’ACIA a déjà confirmé des ententes de zonage pour aider à gérer la PPA et faciliter le commerce international avec les États-Unis, l’Union européenne, Singapour et le Vietnam.
  • Le 5 mai 2022, la ministre Bibeau a annoncé l’octroi de plus de 446 000 $ dans le cadre du Programme canadien des priorités stratégiques de l’agriculture à Swine Innovation Porc, entreprise établie à Québec (Québec), pour qu’elle puisse élaborer des stratégies pour atténuer l’impact d’une éclosion sur le secteur porcin.
  • L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a reconnu le Centre national des maladies animales exotiques de l’ACIA situé à Winnipeg, au Manitoba, comme laboratoire de référence de l’OIE pour s’attaquer à la PPA. Il s’agit de l’un des sept laboratoires au monde à avoir obtenu cette désignation.
  • L’ACIA dispose d’un réseau de 13 laboratoires de référence et de recherche dans l’ensemble du Canada qui ont été approuvés pour effectuer des tests de dépistage de la PPA à des fins de surveillance.
Document d’information Rehausser les mesures de prévention et de préparation liées à la peste porcine africaine

Le gouvernement du Canada investit jusqu’à 45,3 millions de dollars pour prévenir la peste porcine africaine (PPA) et s’y préparer.

Le secteur porcin canadien est un important moteur économique. Il représente plus de 100 000 emplois directs et indirects et rapporte 24 milliards de dollars à l’économie canadienne. Un seul cas de PPA au Canada entraînerait l’arrêt des exportations canadiennes de porc et de porcs vivants.

Cette situation serait dévastatrice pour l’industrie porcine axée sur l’exportation. Les répercussions se feraient particulièrement sentir dans les régions rurales où les exploitations porcines et les installations de transformation font vivre la collectivité.

Mesures d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) en matière de prévention et de préparation de l’industrie
  • Le gouvernement investira jusqu’à 23,4 millions de dollars sur deux ans dans le but de soutenir les efforts déployés par l’industrie dans des domaines essentiels, notamment :
  • les évaluations et les améliorations en matière de biosécurité, y compris la gestion des porcs sauvages;
  • la modélisation économique, l’analyse de scénarios et l’évaluation du marché dirigées par l’industrie;
  • les projets de recherche liés à la PPA;
  • la préparation à l’abattage par compassion et les mesures d’élimination, y compris la modernisation des installations;
  • l’évaluation des technologies à haute capacité pour l’abattage intégral sans cruauté des porcs excédentaires.
Mesures de prévention et de préparation de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA)

Le gouvernement investira jusqu’à 19,8 millions de dollars sur trois ans à l’appui des objectifs suivants :

  • améliorer la surveillance et la capacité des laboratoires, y compris les tests de diagnostic rapide;
  • effectuer des exercices et élaborer des plans d’intervention pour différents scénarios;
  • accroître la sensibilisation et les communications pour prévenir la propagation de la PPA;
  • établir des accords de zonage avec les principaux partenaires commerciaux;
  • favoriser la compartimentation (une sous-population d’animaux exempts de maladie dans un ou plusieurs établissements qui partagent une norme commune élevée de biosécurité);
  • fournir des installations, des connaissances et une expertise pour aider les partenaires internationaux à mettre au point un vaccin contre la PPA et un cadre de distribution.
Mesures de prévention de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC)

Le gouvernement investira jusqu’à 2,1 millions de dollars sur trois ans dans le but d’améliorer les activités de contrôle aux frontières grâce aux mesures suivantes :

  • offrir une formation aux agents des services frontaliers sur les politiques et les procédures visant à empêcher l’entrée d’aliments et de produits d’origine animale étrangers;
  • offrir une formation avancée pour renforcer la vigilance aux points d’entrée;
  • promouvoir la conformité en informant mieux le public sur la PPA.

Le gouvernement du Canada continue de collaborer avec ses partenaires nationaux et internationaux pour maintenir une grande vigilance grâce aux mesures indiquées ci-dessous.

Prévenir l’introduction de la PPA au Canada
  • L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) sensibilise les voyageurs à l’aide des médias sociaux et a déjà réussi à joindre plus de 20 millions de personnes grâce à sa campagne sur la PPA. Des affiches supplémentaires ont été placées dans les aéroports pour rappeler aux voyageurs qu’ils doivent déclarer tous les aliments et produits d’origine animale à la frontière afin d’empêcher les maladies animales exotiques, dont la PPA, d’entrer au Canada. Les agents de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ont reçu des directives sur l’amende de 1 300 $ à imposer aux voyageurs qui omettent de déclarer du porc, des produits du porc ou toute autre viande à leur entrée au pays.
  • L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a réorienté l’utilisation des chiens détecteurs vers les principaux aéroports internationaux afin de mieux se concentrer sur les passagers et les marchandises provenant de régions à risque élevé. Le gouvernement du Canada a également prévu un financement supplémentaire pouvant atteindre 31 millions de dollars pour augmenter le nombre de chiens détecteurs dans les aéroports canadiens.
  • L’ACIA a mis en œuvre des mesures supplémentaires de contrôle des importations afin d’empêcher l’entrée au Canada d’ingrédients contaminés d’aliments pour animaux d’origine végétale provenant de pays touchés par la PPA.
  • L’ACIA surveille étroitement et continuellement la situation internationale pour s’assurer que l’ASFC a mis en place les bons contrôles aux frontières.
Pratiques agricoles
  • L’ACIA collabore avec l’industrie porcine canadienne, les associations de l’industrie et les provinces pour assurer la sensibilisation et maintenir une grande vigilance et des normes élevées dans les exploitations porcines du pays.
Collaboration
  • Le Conseil exécutif de gestion de la peste porcine africaine (CEG-PPA) du Canada réunit les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT) et des représentants de l’industrie pour fournir des conseils et établir l’ordre de priorité des activités visant à mettre en œuvre le Plan d’action pancanadien sur la PPA, pour améliorer les efforts de prévention et de préparation au Canada.
  • L’ACIA a travaillé avec des partenaires provinciaux et des organisations provinciales afin qu’un plus grand nombre de laboratoires puissent effectuer des tests de dépistage de la PPA, notamment en collaborant avec le Vaccine and Infectious Disease Organization-International Vaccine Centre (VIDO-InterVac) de l’Université de la Saskatchewan, en vue de mettre au point et de mettre à l’essai des vaccins et des antiviraux contre la PPA.
  • L’ACIA consulte ses partenaires internationaux sur les approches de zonage afin de minimiser les perturbations commerciales si des cas de PPA sont découverts au Canada. L’ACIA a déjà confirmé des accords de zonage avec les États-Unis, l’Union européenne, Singapour et le Vietnam.
  • L’Agence collabore également à l’échelle internationale pour mieux comprendre la maladie d’un point de vue scientifique; elle consulte des organismes internationaux et des gouvernements européens et asiatiques pour tirer des enseignements de leurs expériences, et elle soutient les efforts internationaux au moyen du cadre mondial pour la lutte progressive contre les maladies animales transfrontalières (Global Framework for the Progressive Control of Transboundary Animal Diseases). Le Canada a aussi été l’hôte du forum international de 2019 sur la PPA, auquel ont participé 150 délégués de 15 pays.
  • De plus, l’ACIA travaille en étroite collaboration avec ses partenaires et homologues nord-américains afin d’harmoniser les protocoles d’analyse, d’échanger des renseignements et de prendre des mesures collectives d’un point de vue nord-américain. Elle participe notamment à des exercices conjoints sur la PPA avec des partenaires américains et des partenaires de l’industrie.
Liens connexes

Peste porcine africaine (ACIA)
Déclaration : Le Canada et les États-Unis s’entendent sur un protocole pour guider le commerce bilatéral si la peste porcine africaine est détectée chez les porcs sauvages
Déclaration : Le Canada, le Mexique et les États-Unis prévoient une stratégie nord-américaine pour la prévention et la préparation en cas de peste porcine africaine
Déclaration : Le Canada et les États-Unis s’accordent sur l’application de zones pour permettre la sécurité des échanges en cas d’épidémie de peste porcine africaine
Singapour convient d’un arrangement sur le zonage afin de permettre le commerce sécuritaire à partir du Canada en cas d’éclosion de peste porcine africaine
Le Vietnam convient d’un accord de zonage afin de permettre le commerce sécuritaire à partir du Canada en cas d’éclosion de peste porcine africaine

Suivez-nous sur TwitterFacebook, Instagram, et LinkedIn
Site Web : Agriculture et Agroalimentaire Canada

https://inspection.canada.ca/
Suivez-nous sur Twitter : @InspectionCan
Aimez notre page Instagram : acia_canada
Aimez notre page Facebook : ACIACanada

SOURCE Agriculture et Agroalimentaire Canada

Renseignements: Pour les médias : Marianne Dandurand, Attachée de presse, Cabinet de la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, marianne.dandurand@agr.gc.ca, 343-541-9229; Les Relations avec les médias, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Ottawa (Ontario), 1-866-345-7972, aafc.mediarelations-relationsmedias.aac@agr.gc.ca; Relations avec les médias, Agence canadienne d’inspection des aliments, cfia.media.acia@inspection.gc.ca, 613-773-6600