Les technologies offrent au secteur agricole la possibilité de contribuer à la reprise économique

Un nouveau rapport en trois parties par KPMG au Canada, intitulé Cultiver le Canada : Évolution du secteur agroalimentaire, révèle que le secteur de l’agroalimentaire a le potentiel de contribuer à la reprise économique du Canada grâce à l’adoption de technologies agricoles (AgTech).

« Il n’y a jamais eu de moment plus opportun pour introduire des innovations numériques qui peuvent aider à relever les défis émergents d’un secteur agricole en évolution rapide », a affirmé David Guthrie, associé et leader national du secteur agroalimentaire chez KPMG au Canada. Les innovations AgTech comme les drones et les capteurs créent des occasions de transformer les industries des secteurs agricoles et agroalimentaires et d’atténuer les nombreuses pressions qui s’exercent sur notre système alimentaire. »

Pour les agriculteurs canadiens, ces défis comprennent la salubrité des aliments, la croissance de la population, l’insécurité alimentaire, les attentes en matière de durabilité, les pénuries de main-d’œuvre, la forte concurrence étrangère, le manque de connectivité à large bande fiable en milieu rural et l’évolution des conditions météorologiques.
Selon le rapport de KPMG, le secteur a un grand potentiel pour devenir un moteur de croissance économique. Pour sa part, le Conseil consultatif en matière de croissance économique du ministre fédéral des Finances estime que l’industrie agricole du Canada devrait générer 11 milliards de dollars supplémentaires de produit intérieur brut (PIB) d’ici 2030, principalement en raison de la croissance démographique.

Toutefois, comme l’indique le rapport, l’adoption d’innovations AgTech pour automatiser et rationaliser de nombreux processus pourrait rendre l’industrie beaucoup plus productive et lui permettre de mieux répondre aux attentes croissantes des consommateurs.

En tirant parti des technologies de gestion des données, des capteurs, de l’analyse prédictive et de l’intelligence artificielle, les agriculteurs peuvent exploiter les renseignements disponibles pour améliorer l’irrigation et la lutte antiparasitaire, surveiller les phénomènes météorologiques extrêmes et améliorer la productivité, la résilience et la sécurité des travailleurs. Selon le rapport, les innovations AgTech peuvent également conduire à une utilisation plus précise des ressources, à une réduction des déchets, à des délais de mise sur le marché plus rapides, à une traçabilité améliorée et à un renforcement de la biosécurité.

Les technologies agricoles créent également des occasions pour les travailleurs agricoles d’apprendre et d’utiliser de nouvelles compétences comme la collecte et l’analyse de données. Ces innovations sont essentielles à la pratique de ce qu’on appelle l’« agriculture en environnement contrôlé » (ACE), ou l’agriculture en intérieur, qui rend l’agriculture plus durable, adaptable et efficace.

« Avec toutes les possibilités qu’offre la technologie pour lutter contre les changements climatiques, renforcer la sécurité nutritionnelle et améliorer la durabilité, il ne fait aucun doute que c’est la voie de l’avenir pour l’agriculture », a déclaré M. Guthrie.

Forte augmentation du nombre d’entreprises émergentes dans le domaine des technologies agricoles
Alors que les agriculteurs canadiens ont toujours compté en grande partie sur les programmes et les subventions du gouvernement fédéral pour financer les nouvelles technologies, une nouvelle porte s’est ouverte pour les appuyer, celle des investisseurs en capital-investissement et en capital-risque.

Selon M. Guthrie, le financement de capital de risque pour l’AgTech a explosé depuis 2015 à l’échelle mondiale. Le rapport indique que les investisseurs en capital-risque ont investi 4 milliards de dollars américains dans des entreprises émergentes depuis 2019, et l’AgTech devrait être évalué à 729,5 milliards de dollars américains d’ici 2025.

Au moins 166 entreprises émergentes se concentrent maintenant sur l’AgTech au Canada, en partie grâce au Partenariat canadien pour l’agriculture du gouvernement fédéral, qui fait appel à des investisseurs en capital-risque du secteur privé. M. Guthrie affirme que ce programme de partenariat a aidé à stimuler les innovations agricoles, comme les nouvelles variétés de cultures, les races de bétail, les pratiques de gestion des éléments nutritifs, les méthodes de travail du sol et la machinerie agricole, ainsi que les progrès dans le domaine de la biotechnologie, de l’agriculture de précision, des communications et des technologies de l’information.