Pesticides : l’UPA insiste à nouveau sur l’importance d’adopter un véritable plan vert agricole

L’Union des producteurs agricoles (UPA) profite de la publication d’un nouveau rapport sur la présence de pesticides dans l’eau au Québec afin d’insister à nouveau sur l’importance d’adopter un véritable plan vert agricole et d’augmenter de façon significative les budgets gouvernementaux dévolus à l’agroenvironnement.

Mis en ligne hier sur le site du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le rapport Portrait et tendances dans les zones de maïs et de soya – 2015 à 2017 montre une tendance à la hausse des concentrations de certains pesticides dans divers cours d’eau québécois. Cette information alimentera une inquiétude bien réelle chez certains citoyens.

« L’actualité des dernières semaines démontre que les Québécois s’interrogent sur le recours aux pesticides en agriculture. Les producteurs agricoles du Québec souhaitent donner suite à ce questionnement », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

Le plan vert proposé par l’UPA lors de la récente campagne électorale québécoise prévoit notamment :

• de hausser les fonds octroyés aux centres de recherche afin d’accroître les connaissances dans chaque production et de bonifier les outils de lutte aux ennemis des cultures (insectes, maladies, mauvaises herbes);
• d’assurer l’accompagnement des producteurs (formation) et d’améliorer l’offre de services-conseils neutres (gestion des ennemis des cultures et des pesticides, adoption de pratiques de conservation des sols, etc.);
• de promouvoir et soutenir adéquatement la production biologique;
• de rétribuer les producteurs pour les biens et services environnementaux (BSE) qu’ils rendent à la société.

Le plan vert agricole proposé par l’UPA représente un investissement annuel de 100 M$. Son financement serait assuré en augmentant les budgets actuellement accordés au Programme Prime-Vert (de 25 à 65 M$/an), au Programme services-conseils – volet agroenvironnement (de 10 à 20 M$/an) et à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (de 7,5 à 15 M$/an).

« Les producteurs sont les premiers concernés et sont ouverts à des solutions alternatives efficaces. Il faut donc investir dans la recherche, l’accompagnement et le transfert de connaissances pour leur permettre d’améliorer leurs pratiques et répondre aux attentes sociétales », a conclu M. Groleau.