Politique bioalimentaire 2018-2025 : le plan de match tient la route!

L’Union des producteurs agricoles (UPA) constate avec satisfaction l’adhésion soutenue des partenaires ministériels, gouvernementaux et agroalimentaires aux orientations de la Politique bioalimentaire 2018-2025 et voit positivement la progression des principaux indicateurs en vue de l’atteinte des cibles identifiées.

« Le consensus exprimé l’an dernier est solide et l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés est à notre portée. Le plan de match tient la route et il faut continuer d’aller de l’avant », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau, à l’occasion de la première rencontre annuelle des partenaires, aujourd’hui à Drummondville.

Parmi les nombreuses cibles à atteindre, rappelons que la Politique vise notamment des investissements, à la ferme et dans la transformation, de 15 G$ d’ici 2025, soit 3 G$ de plus que pour la période 2006-2015. Elle envisage aussi d’ajouter 10 G$ de contenu québécois dans les produits alimentaires achetés au Québec (pour atteindre 34 G$ en 2025), de doubler la superficie en production biologique et de porter à 14 G$ les exportations bioalimentaires à l’international (6 G$ de plus que pour la période 2006-2015). Le Québec affiche des progrès intéressants à tous ces égards, à l’exception d’une légère baisse des exportations en raison, comme le souligne le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, du « contexte des relations commerciales, notamment entre les États-Unis et la Chine, et les conditions diffficiles de marchés pour certains secteurs (ex.: porc) ».

Ces objectifs seront d’autant plus réalisables si le gouvernement du Québec continue de porter une oreille attentive aux attentes et aux besoins des producteurs agricoles, comme en témoigne la bonification de l’aide à l’investissement annoncée dans le discours sur le budget 2018-2019. Le travail accompli depuis le dépôt de la Politique est intéressant, mais il doit être complété par un soutien vigoureux à tous les niveaux, qu’il soit budgétaire, fiscal ou réglementaire. Soulignons à cet égard que le soutien agricole au Québec est inférieur à celui observé dans l’Union européenne et dans l’OCDE.

Précisons aussi que les nombreux chantiers et travaux permettant d’atteindre les objectifs de la Politique misent fortement sur l’approche filière. Cette orientation est incontournable et doit continuer d’être mise à contribution.

Pour l’UPA, la Politique doit aussi prendre en compte l’apport exceptionnel de l’agriculture à l’occupation et au développement des territoires. Elle doit conséquemment prévoir des initiatives vigoureuses favorisant, dans les régions périphériques, une croissance des activités agricoles comparable à celle constatée dans les régions plus centrales.

« Les agriculteurs québécois veulent continuer de répondre toujours plus fidèlement aux attentes grandissantes de leurs concitoyens et saisir toutes les opportunités sur les marchés d’ici et d’ailleurs. La concurrence est toutefois féroce et l’État québécois doit tout mettre en œuvre pour les appuyer », a conclu Marcel Groleau.