5 entreprises ingénieuses en temps de crise

L’actualité ALIMENTAIRE désire souligner les efforts d’entrepreneurs d’ici qui ont trouvé des moyens originaux et créatifs de pouvoir continuer à alimenter le Québec pendant cette période d’incertitude ou encore à faire des efforts pour soutenir la communauté autrement.  Cette chronique a à la fois comme objectif de les encourager, mais aussi de vous en inspirer. Et durant cette crise jamais vue, n’hésitez pas à vous soutenir les uns, les autres. La solidarité de tous pourrait vous aider à passer à travers ces moments économiquement éprouvants. Par Michel Therrien 

L’Ordre des ingénieurs du Québec honore un projet innovant de PolyExpert 

C’est un fabricant de Laval, la firme PolyExpert inc., qui remporte cette année le prix Reconnaissance d’un projet innovant régional décerné par l’Ordre des ingénieurs du Québec pour la région de Laval-Laurentides-Lanaudière. 

Cette distinction est remise à PolyExpert inc. pour le développement d’un film polyéthylène recyclable destiné à l’emballage alimentaire. Celui-ci offre des propriétés mécaniques et barrières accrues et permet de fabriquer des sachets recyclables sur des machines de conversion classiques. Il permet de réduire considérablement l’empreinte écologique de l’emballage dans le secteur alimentaire. M. Pierre Sarazin, ing., était l’ingénieur principal au sein du projet. 

« Des ingénieurs innovent dans toutes les régions du Québec ! En valorisant l’excellence professionnelle, nous voulons mieux faire connaître l’apport concret d’une profession qui demeure encore trop souvent méconnue », a commenté la présidente de l’Ordre, Kathy Baig, ing., MBA, ASC, DHC. 

 Cette distinction est remise cette année dans dix régions. PolyExpert inc. et les neuf autres lauréats sont en lice pour le prix Honoris Genius – projet innovant régional, qui sera remis le 20 mai prochain au cours de la Soirée de l’excellence en génie de l’Ordre des ingénieurs du Québec. 

Les projets innovants honorés par l’Ordre doivent être conçus depuis moins de quatre ans et contribuer à améliorer la qualité de vie des êtres humains. Les ingénieurs responsables doivent avoir mené leur projet en fonction des valeurs de la profession : la compétence, le sens de l’éthique, la responsabilité et l’engagement social.   

La profession se renouvelle : plus de 400 nouveaux ingénieurs dans la région  

L’Ordre en profite par ailleurs pour souligner que 420 professionnels du génie de la région de Laval-Laurentides-Lanaudière ont obtenu leur permis d’ingénieur de plein titre au cours des 12 derniers mois, au terme du programme d’accès à la profession qui prépare les futurs ingénieurs à exercer leur profession avec rigueur et compétence. L’Ordre félicite chaleureusement ces nouveaux ingénieurs qui peuvent maintenant travailler en pleine autonomie. La profession compte actuellement plus de 9 900 membres dans la région de Laval-Laurentides-Lanaudière. 

Le 26 avril prochain, l’Ordre publiera une étude socioéconomique documentant sur des bases solides la rareté de la main-d’œuvre en génie. Intitulé Profil de l’ingénieur d’aujourd’hui et de demain, le document présentera de nombreuses données régionales sur la profession, entre autres sur l’adéquation entre l’offre et la demande dans les principaux domaines de pratique à l’horizon 2030.  

La SAQ remet plus de 863 748$ au réseau des Banques alimentaires du Québec 

La première campagne de l’année de la SAQ au profit du réseau des Banques alimentaires du Québec (BAQ) s’est déroulée du 1er au 7 avril dans ses succursales et dans SAQ.COM alors que les clients étaient invités à se procurer un produit du Québec et à faire un don à la caisse. De plus, le montant des emballages cadeaux et sacs de transports vendus à l’année pour BAQ s’ajoute au don de cette campagne. Ces initiatives permettent ainsi de remettre le montant total de 863 748$ à BAQ et de venir en aide à plusieurs personnes qui sont dans le besoin, en cette période particulièrement difficile en raison de la crise sanitaire. 

Catherine Dagenais, présidente et chef de la direction, tient à remercier sincèrement tous les clients qui ont contribué à notre cause d’entreprise. « Comme toujours, nos clients ont posé un geste de solidarité. Par leur contribution, ils offrent une aide inestimable aux personnes dans le besoin qui ont recours aux banques alimentaires. Je tiens également à souligner l’apport exceptionnel de toutes nos équipes en succursale sans qui nos campagnes pour BAQ seraient impossibles. Ensemble, nous faisons une différence et nous contribuons à mettre fin à la faim. » 

Véronique Beaulieu-Fowler, directrice communications et philanthropie chez BAQ a, de son côté, également tenu à souligner l’apport des employés et des clients de la SAQ : « Nous sommes extrêmement reconnaissants de pouvoir compter sur l’appui indéfectible de la SAQ depuis de nombreuses années. Maintenant plus que jamais, l’implication enthousiaste de ses employés et la générosité de sa clientèle nous permettent d’assurer les opérations en aide alimentaire de notre réseau à travers le Québec. Un grand merci! » 

Rosemont-La Petite-Patrie soutient l’innovation en agriculture urbaine   

Dans une optique d’assurer à la population un accès diversifié à une agriculture de proximité, durable et saine à moins de 500 mètres du lieu de résidence, Rosemont-La Petite-Patrie se dote d’une politique d’agriculture urbaine, centrée sur l’implication citoyenne, pour en développer le plein potentiel sur l’ensemble du territoire d’ici 2030. 

En phase avec la démarche de transition écologique de l’arrondissement, cette politique  développée en collaboration avec AU/LAB s’appuie sur 6 orientations et propose 75 actions pour ouvrir davantage l’espace public, privé et institutionnel à des initiatives innovantes d’agriculture urbaine portées par les citoyens ainsi que les partenaires du milieu. 

Parmi les projets et initiatives que l’arrondissement entend mettre de l’avant : 

  • Favoriser la pratique de l’agriculture urbaine en secteur résidentiel 
  • Des jardins libres d’agriculture urbaine 
  • Des vergers urbains et de forêt nourricière dans les parcs 
  • Des fermes maraîchères et des serres sur toit dans des secteurs fortement minéralisés comme Marconi-Alexandra et Espaces Affaires Rosemont 
  • Des serres urbaines en cours avant et à l’intérieur de bâtiments 
  • Des projets combinant culture maraîchère sur toit et vente de légumes frais 

La politique mise, entre autres, sur un assouplissement réglementaire, un maillage renforcé entre les citoyens et acteurs engagés sur le terrain (producteurs, organismes communautaires, commerces, propriétaires d’immeubles, …) et une intégration plus soutenue de l’agriculture urbaine à la planification du territoire. 

Un pas important de cette politique consiste à la mise sur pied d’une instance de gouvernance unique en matière d’agriculture urbaine à Montréal, dans l’objectif d’assurer la pleine participation des citoyens et acteurs du milieu  à la mise en œuvre et au suivi des actions de la politique. Cette instance pourra également fournir des produits et des services d’agriculture urbaine adaptés à la réalité et aux besoins des citoyens, tout en favorisant l’adoption de bonnes pratiques. 

« Rosemont-La Petite-Patrie se démarque depuis plusieurs années par sa grande diversité d’initiatives d’agriculture urbaine! Cette politique permettra de démocratiser davantage cette pratique en maximisant l’accès aux citoyens à des espaces de jardinage libre dans les parcs, à un carré d’arbre comestible ou encore à des paniers de produits issus de l’agriculture urbaine dans leur épicerie du quartier. L’idée est aussi de fédérer les acteurs et les initiatives pour propulser de nouvelles pratiques, exploiter une diversité de lieux de production afin de faire de l’agriculture urbaine un puissant levier de résilience alimentaire, d’économie locale et de cohésion sociale! », explique François William Croteau, maire de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. 

« Depuis plusieurs années, l’Arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie fait figure de laboratoire d’innovation en agriculture urbaine. Que cela soit par l’introduction de poules, de moutons et de ferme aquacoles sur son territoire, de jardins libres dans les parcs ou encore par ses nombreuses plantations d’arbres et arbustes fruitiers sur le domaine public, la politique en agriculture urbaine vient consolider le travail accompli tout en esquissant l’avenir. Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine est particulièrement fier d’avoir contribué au développement de cette politique à la fois ambitieuse et profondément citoyenne », mentionne de son côté, Jean-Philippe Vermette, directeur interventions et politiques publiques à AU/LAB. 

« Nous saluons cette initiative de l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie qui contribue à permettre à l’agriculture urbaine de se déployer partout à Montréal dans une logique de proximité avec les citoyens et les citoyennes et pour leur bénéfice. Le secteur de l’agriculture urbaine est en émergence et offre une façon de consommer des aliments de qualité produits localement, tout en assurant la résilience de notre ville. Montréal est déjà bien positionnée dans le secteur de l’agriculture urbaine et reconnue à l’international pour son innovation et son dynamisme dans le secteur. Nous souhaitons conserver notre place de leader et ce secteur contribuera certainement à notre relance verte et résiliente », a souligné la responsable de la transition écologique et résilience, et de l’agriculture urbaine au sein du comité exécutif, Laurence Lavigne Lalonde. 

Portrait de l’agriculture urbaine dans RPP en 2020 

  • 9 jardins communautaires et plus de 1170 jardiniers 
  • 20 jardins collectifs et 1 jardin libre 
  • 576 projets de verdissement 
  • 136 ruelles vertes (en 2021) 
  • Plus de 1000 arbres fruitiers publics 
  • 1775 plants de fines herbes et de tomates distribués aux citoyens 

  

La grande récolte pour les enfants – Quatre Moisson s’unissent pour nourrir les 0-5 ans  

Plus de 17 000 enfants de 0 à 5 ans souffrent d’insécurité alimentaire dans les régions de Montréal, Laval, en Montérégie et en Estrie. Du 12 au 26 avril, La grande récolte pour les enfants (GRPE) a pour but de recueillir de la nourriture pour les organismes communautaires qui œuvrent sur ce vaste territoire. 

« Notre modèle étant basé sur la récupération, les aliments et les produits pour nourrissons que nous recevons représentent seulement 1% des dons en denrées et autres biens. Avec une campagne comme la GRPE, nous voulons dire aux entreprises qui fabriquent ou commercialisent ces produits : pensez à nous », explique Richard D. Daneau, directeur général de Moisson Montréal. 

Ce printemps, l’objectif de la campagne est de récolter 100 000 kg de denrées qui seront distribuées à près de 200 organismes qui aident les enfants de 0 à 5 ans. Née en 2012 et pilotée par Moisson Montréal, la GRPE se déroule en partenariat avec Moisson Rive-Sud, le Centre de bénévolat et moisson Laval et Moisson Estrie. 

« Des partenaires de grande valeur sont déjà engagés pour nous aider à relever ce défi d’augmenter notre distribution de produits pour les tout-petits. Moisson Montréal est heureux de pouvoir compter sur la fidélité de Maxi et le nouvel engagement d’Abbott pour lutter contre l’insécurité alimentaire, » raconte fièrement Richard D. Daneau. 

« Maxi est un fidèle partenaire des Moisson et c’est avec beaucoup de fierté que mon équipe s’implique encore cette année dans La grande récolte pour les enfants en s’engageant à remettre un don de 125 palettes, soit cinq camions remplis de denrées et de produits essentiels destinés aux enfants de 0 à 5 ans. Il s’agit d’une clientèle particulièrement vulnérable et cette campagne est primordiale pour soutenir leur développement et les aider à connaître un bon départ dans la vie », affirme Patrick Blanchette, vice-président, Maxi. 

La Ville de Montréal annonce un soutien financier à dix organismes du secteur bioalimentaire 

Le responsable du développement économique et commercial et du design au comité exécutif, M. Luc Rabouin, annonce un soutien financier de 876 809 $ à dix organismes du secteur bioalimentaire montréalais. De ce montant, 418 000 $ sont accordés par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) dans le cadre du programme Territoires : Priorités bioalimentaires.  

Ce soutien, qui vise à favoriser l’essor d’une industrie à fort potentiel pour l’économie de la métropole, fait suite à un appel de projets lancé à l’automne 2020. Par le biais de cet appui financier, Montréal veut répondre aux enjeux structurels du secteur bioalimentaire, dans une perspective de relance économique et sociale et de transition écologique. Ce soutien vise également à encourager la synergie entre les acteurs de l’écosystème, tout en améliorant la résilience du système alimentaire montréalais.  

« La crise sanitaire et économique actuelle a démontré à quel point ce secteur est névralgique pour Montréal. Représentant 13 % des emplois de la métropole et 5 % de son PIB, le secteur bioalimentaire joue un rôle majeur pour notre économie. Dans une optique de transition écologique, de consommation locale et de valorisation de l’agriculture urbaine, ce projet est résolument porteur. Je suis très heureux du vif intérêt que cette première édition a suscité dans l’écosystème bioalimentaire de la métropole et nous souhaitons certainement répéter l’expérience l’an prochain », a déclaré M. Luc Rabouin. 

« Par sa participation à l’Entente sectorielle, le gouvernement du Québec soutient l’essor de l’industrie bioalimentaire de Montréal, un domaine clé de l’économie de la métropole. Cette entente s’inscrit dans les objectifs de la Stratégie gouvernementale pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires et ceux de la Politique bioalimentaire 2018-2025 – Alimenter notre monde. Nous sommes fiers d’appuyer des organismes à but non lucratif et des coopératives de solidarité qui stimulent la croissance et le dynamisme de cet important moteur de développement qu’est le bioalimentaire d’ici », a indiqué le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne.

Destiné aux organismes à but non lucratif et aux coopératives de solidarité à but non lucratif, ce premier appel à projets visait trois catégories : la chaîne d’approvisionnement locale et durable, la production urbaine et périurbaine ainsi que la mise en valeur des produits et des entreprises locales. S’inscrivant dans la relance économique de Montréal, pour laquelle le secteur bioalimentaire occupe une place importante, ce projet se veut complémentaire à la mesure du plan de relance 2021 de la Ville de Montréal portant sur l’autonomie alimentaire et l’agriculture urbaine. 

Les dix projets sélectionnés se sont démarqués pour leur potentiel de retombées globales, en termes de résilience, de transition écologique et d’innovation. Les organismes récipiendaires sont : Laboratoire sur l’agriculture urbaine, 7 à nous, La Vague, Table de développement social de LaSalle, Montréal – Métropole en santé, Institut de recherche en biologie végétale, Y’a QuelQu’un l’aut’bord du mur, Coopérative de solidarité Miel Montréal, Ville en vert et Marchés Ahuntsic-Cartierville. Ces organismes se partageront une somme de 876 809 $. 

Notons que ce soutien financier s’inscrit dans l’entente de développement du secteur bioalimentaire conclue entre la Ville de Montréal et le MAPAQ en septembre 2019 afin de soutenir conjointement des projets visant l’essor du secteur bioalimentaire et la réalisation d’actions structurantes sur le territoire montréalais. 

Veuillez noter qu’exceptionnellement, la chronique ne paraîtra pas le 22 avril. De retour le 29 avril. 

Vous êtes une entreprise qui avez trouvé un moyen innovant et créatif d’offrir vos produits pendant la crise du COVID-19? Nous voulons entendre parler de vous. Partagez fièrement votre information avec l’industrie en faisant parvenir à mon intention l’information relative à votre  initiative (communiqué de presse ou autre).  

mtherrien@edikom.ca