5 nouvelles de l’heure en agroalimentaire – 18 juin 2020

ÉCONOMIE

La 127e Foire de Canton rassemble 26 000 entreprises et fait la promotion de la reprise économique mondiale.

La 127e Foire chinoise sur l’importation et l’exportation, qui est aussi la toute première édition numérique, a rassemblé près de 26 000 entreprises. Le premier ministre de la Chine, Li Keqiang, a pris part à la cérémonie virtuelle d’ouverture et a fait une tournée des halls d’exposition en ligne.

Li Keqiang a affirmé que la Foire chinoise sur l’importation et l’exportation s’est poursuivie grâce à Internet, malgré l’épidémie de COVID-19 qui sévit, un moyen innovant en cette période bien spéciale. Le premier ministre a aussi déclaré que la Foire explorait de nouvelles avenues pour le développement du commerce international, montrant au monde entier la détermination de la Chine à s’ouvrir davantage et à protéger les chaînes d’approvisionnement et les chaînes industrielles internationales.

Lors de la première journée de la 127e Foire de Canton, plus de 30 événements de lancement de produits ont eu lieu entre les fabricants et les acheteurs, offrant un amalgame de technologies et de conceptions à la fine pointe. Les exposants ont mis sur pied des présentations en direct diffusées en continu pour les différents fuseaux horaires et ont dévoilé des produits répartis dans des segments de consommation.

Une exposition virtuelle assortie d’occasions mutuellement profitables

La Foire de Canton en ligne a aussi aidé à réduire les barrières commerciales, car les entreprises ont pu présenter autre chose que des produits dans leur salle d’exposition. Des chefs de file de l’industrie, comme Oppein Home Group et Rifeng, ont aussi fait découvrir aux participants leurs assises manufacturières et leurs techniques de production grâce à des vidéos et des salles d’exposition en réalité virtuelle.

John Clarke, un acheteur américain qui participe régulièrement à l’événement, a indiqué que la Foire de Canton a toujours été son principal canal lorsqu’il cherche des produits, des agents d’approvisionnement et des usines de transformation. Il a très hâte de participer à cette séance numérique.

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AGRICULTURE

Rapports du MAPAQ sur les pesticides : des résultats positifs.

La Table horticole de l’Union des producteurs agricoles (UPA), composée des organisations représentant les principales productions fruitières, maraîchères et serricoles, voit de façon positive les conclusions de trois rapports du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) sur les résultats de son plan de surveillance des résidus de pesticides dans les fruits et légumes frais issus de la culture conventionnelle (2017-2018 et 2018-2019) et biologique (2016-2019).

« Les résultats démontrent que les fruits et légumes du Québec affichent des taux de conformité très élevés et supérieurs aux produits importés, ce qui confirme que les pesticides sont utilisés correctement et selon les directives par les producteurs agricoles québécois », a déclaré le président général de l’UPA et président de la Table, Marcel Groleau.

Les rapports dénotent un taux de conformité global élevé pour les fruits et légumes québécois issus de la culture conventionnelle (97,4 % en 2017-2018; 98,3 % en 2018-2019) et biologique (96 % en 2016-2019). Dans la grande majorité des cas, les concentrations de pesticides retrouvées, tous fruits et légumes confondus, sont très largement en dessous du seuil maximal permis par Santé Canada.

À ce chapitre, rappelons que les bonnes pratiques agricoles se développent de plus en plus et démontrent leur efficacité. Les producteurs maraîchers, fruitiers et céréaliers ont déployé de nombreux efforts au fil des ans pour réduire l’usage des pesticides et adopter des méthodes alternatives. Le bilan des ventes de pesticides publié ce printemps par le ministère de l’Environnement présente aussi des résultats encourageants et milite en ce sens. À témoin, la quantité de pesticides appliquée à l’hectare a diminué de 43 % entre 2014 et 2018, ce qui représente un des indices de pression les plus faibles dans le monde.

Malgré ces efforts, et à la lumière des connaissances agronomiques et scientifiques actuelles, la protection des cultures contre les ravageurs demeure un enjeu important pour tous les producteurs. Des investissements additionnels sont requis en recherche et développement pour trouver des solutions alternatives, efficaces et rentables.

La conversion au biologique est une alternative intéressante pour plusieurs et il faut continuer de l’appuyer. Le Québec est d’ailleurs le leader canadien en la matière, tant au niveau des superficies cultivées que du nombre d’entreprises. Le soutien à la production biologique, plus particulièrement à la transition vers ce mode de production, est certainement une voie à privilégier pour répondre à ce marché en croissance.

Le réchauffement climatique fait déjà sentir ses effets en matière de protection des cultures. De nouveaux insectes sont présents sur notre territoire, alors que d’autres profitent de meilleures conditions pour se reproduire. Des investissements majeurs en recherche et développement face à ces nouveaux défis et en réponse aux attentes des citoyens sont attendus par les producteurs agricoles du Québec. Le Plan vert agricole demandé par l’UPA va en ce sens et suggère même la rémunération des biens et services environnementaux rendus par les producteurs agricoles, pour les encourager à adopter les meilleures pratiques. Le Plan d’agriculture durable du MAPAQ (discours sur le budget 2020-2021 – 125 M$ sur 5 ans) fait suite à cette demande. Les détails de ce plan sont très attendus.

« Les producteurs agricoles doivent être au cœur de la stratégie agroenvironnementale pour obtenir des changements durables et répondre aux attentes sociétales. Ils doivent avoir accès à des services techniques et professionnels à la fine pointe des connaissances pour poursuivre le chemin parcouru », a conclu Marcel Groleau.

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FONDS D’AIDE

COVID-19 : Les demandes au titre du Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer seront acceptées à compter du 22 juin 2020.

Les entreprises de transformation du poisson et des fruits de mer vont bénéficier du soutien d’une nouvelle initiative de Pêches et Océans Canada

Les entreprises de transformation du poisson et des fruits de mer jouent un rôle essentiel dans la résilience du système alimentaire et de l’économie du Canada. Elles sont au cœur de leurs collectivités, créant des emplois locaux et achetant les produits des pêcheurs et aquaculteurs canadiens. La pandémie de COVID-19 a imposé de nouveaux défis à ce secteur, entraînant un fardeau financier important pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui s’efforcent de relever ces défis de front.

C’est pourquoi le gouvernement du Canada a pris des mesures décisives pour soutenir les Canadiens qui sont confrontés à des difficultés en raison de la pandémie. Le Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer (FCSPM) est un fonds de 62,5 millions de dollars qui aidera les transformateurs de poissons et de fruits de mer de l’Ouest canadien, du Québec et du Canada atlantique à traverser la crise et à se préparer à la reprise économique afin que leurs collectivités puissent continuer de prospérer.

Aujourd’hui, l’honorable Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, et l’honorable Mélanie Joly, ministre du Développement économique et des Langues officielles, ont annoncé que Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) acceptera les demandes des transformateurs autochtones et non autochtones de poissons et de fruits de mer de l’Ouest à compter du 22 juin 2020.

DEO a reçu plus de 9 millions de dollars de Pêches et Océans Canada pour soutenir les transformateurs de poissons, de fruits de mer et de l’aquaculture de l’Ouest canadien. Le fonds sera versé aux transformateurs de poissons des Prairies par DEO dans le cadre d’un accord de partenariat avec l’Investment Agriculture Foundation of BC (IAF) en Colombie-Britannique. Forte de plus de 20 ans d’expérience dans le soutien aux producteurs de denrées alimentaires de la Colombie-Britannique, l’IAF versera le FCSPM aux transformateurs locaux de manière efficace et rentable.

Le FCSPM aidera les transformateurs de poissons et de fruits de mer à garder leurs employés et à mettre en place des mesures de santé et de sécurité pour assurer leur protection, et maintenir les emplois canadiens. Il augmentera la capacité de leurs usines de traiter, de stocker, d’emballer et de distribuer des produits sains et de haute qualité, et d’adapter les processus et la commercialisation pour répondre aux demandes en évolution des consommateurs. Le renforcement du secteur de la transformation sera essentiel pour soutenir les pêcheurs de poissons et de fruits de mer et pour consolider notre chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Le FCSPM fait partie de l’effort continu du gouvernement du Canada visant à soutenir le secteur canadien du poisson et des fruits de mer, ce qui comprend plus de 500 millions de dollars d’investissements cette année par le biais de ce fonds, de la Prestation aux pêcheurs et de la Subvention aux pêcheurs.

« La crise sanitaire de la COVID-19 a créé de véritables défis pour notre secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer, qui n’a pourtant jamais cessé d’y faire face avec ténacité et innovation. Le Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer fournira au secteur le soutien dont il a besoin pour accroître sa capacité et adapter ses stratégies, en vue de répondre aux demandes fluctuantes du consommateur. Et nous savons qu’en soutenant nos transformateurs, nous assurons des acheteurs réguliers pour nos pêcheurs, et une solide chaîne d’approvisionnement alimentaire, qui comprend un flux constant de poissons et de fruits de mer canadiens de classe mondiale », a indiqué l’honorable Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne.

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TECHNOLOGIE

Une plateforme numérique pour relancer les transformateurs bioalimentaires en contexte de la COVID-19.

L’accélérateur Hub Alimentaire Coop de Solidarité lance une plateforme de commerce en ligne dénommée alocal.ca (pour aliment local) spécialement dédiée aux nouveaux transformateurs bioalimentaires afin de renforcer leur résilience face à la crise liée à la COVID-19 et pour stimuler la relance de leurs activités.

L’accès au marché reste l’un des principaux défis des nouveaux transformateurs alimentaires. Ce problème s’est accentué avec la crise liée à la COVID-19 car les grandes bannières acceptent difficilement de nouveaux produits et les commandes de certains acheteurs habituels ont fortement baissé. Cette plateforme contribue à résoudre ces problèmes en créant un lien direct entre les nouveaux transformateurs et les consommateurs qui désormais peuvent s’impliquer dans la conception de ce qu’ils consomment.

La plateforme numérique transactionnelle alocal.ca favorise la mise en marché de proximité de nouveaux produits bioalimentaires fabriqués au Québec. Sa particularité est qu’elle offre aux consommateurs de contribuer, dans un esprit de cocréation, au développement des aliments qu’ils consomment. Ils peuvent en effet, contre des récompenses, faire des commentaires directement aux producteurs sur le goût, la texture ou les emballages, qui seront pris en compte pour améliorer les produits.

alocal.ca est un puissant outil de renforcement du lien émotionnel entre les producteurs et leurs clients qui découvriront dans chacune des boutiques virtuelles le producteur, son histoire et son contact.

Dès maintenant, les transformateurs peuvent s’inscrire gratuitement à la plateforme alocal.ca, aménager leurs boutiques virtuelles et y afficher leurs produits. Nous encourageons les citoyens du Québec qui voudraient découvrir en primeur les meilleurs aliments locaux, contribuer à leur conception et encourager les nouveaux transformateurs bioalimentaires d’ici à s’y inscrire.

Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du programme « Initiative ministérielle pour stimuler la mise en marché des produits bioalimentaires québécois ».

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NOMINATIONS

L’AQIC annonce la création d’un comité scientifique pour faire avancer la science sur le cannabis médical / CBD au Québec.

À la suite d’une réponse enthousiaste des candidatures, l’Association québécoise de l’industrie du cannabis (AQIC) a annoncé la nomination de cinq membres au sein du comité scientifique nouvellement formé sur la recherche du cannabis médical et le cannabidiol (CBD).

Possédant des curriculums impressionnants et de l’expérience dans les domaines de la science et de la recherche clinique, les membres du comité sélectionnés collaboreront avec une université canadienne de premier plan pour faire avancer la science, revoir la réglementation et élargir l’accès au marché du cannabis médical/CBD. Le comité se concentrera sur la recherche empirique et les résultats factuels qui aideront à renforcer ce domaine au sein de l’industrie des biotechnologies du Québec et façonner les politiques dans ce champ d’intérêt. 

Le comité est présidé par le Dr Boris Gorbatyuk, président de JPSG Consulting Inc. et comprend les principaux scientifiques suivants:

Dr Adrien Musuku, CSO chez Royalmount Laboratories 
Dr George Desypris, vice-président de la conformité et de la qualité, Great White North Growers Inc. 
Dr Graham Wood, CSO chez Neptune Wellness Solutions 
Dr Max Arella, co-fondateur et PDG de Matripharm International

Les biographies des membres du comité sont affichées sur le site Web de l’AQIC.

« En tant que collectif, l’AQIC est engagée et axée sur le succès de l’industrie du cannabis au Québec et la construction d’un écosystème solide. Cette initiative d’ajouter un panel exceptionnel de chefs de file scientifiques à notre Association est une démonstration claire de notre mission et de notre vision pour faire progresser l’industrie au Canada et dans le monde », a déclaré Michel Timperio, président de l’AQIC. 

« Je suis extrêmement heureux d’être nommé président de ce nouveau comité scientifique. L’expertise autour de cette table du comité scientifique représente une richesse de connaissances et d’expérience et je suis convaincu qu’en collaborant tous ensemble, nous aiderons à diriger le Québec dans l’avancement de la science du cannabis médical », a déclaré Boris Gorbatyuk, président du comité scientifique de l’AQIC.

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