Agro-100 craint une rupture imminente des stocks de produits de base

Toute la machine a été mise à contribution dans l’usine d’Agro-100 afin de produire à pleine capacité pour bien desservir les producteurs agricoles québécois et canadiens en nutrichaulants écologiques en prévision des semis hâtifs et des récoltes de la saison 2021.

Les marchés vivent actuellement une pression énorme en raison de divers facteurs qui laissent craindre que les producteurs agricoles, toutes cultures confondues, pourraient avoir à composer avec, sinon une pénurie d’engrais, ou tout au moins des échéanciers chaotiques dans la livraison de leurs achats d’engrais, en plein coeur de l’activation de la période annuelle d’achats et à l’approche du début de la période intensive des semis, en mai.

C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui le président et chef de la direction de Agro-100, Stéphane Beaucage, qui a précisé que la situation pourrait devenir invivable cette saison pour les agriculteurs à cause de la très forte demande qui hérite des irritants liés à la rareté et aux coûts en hausse des produits de base tels le potassium, l’azote et le phosphore, ces trois éléments essentiels des treize éléments nutritifs incontournables pour qu’une plante puisse sortir de terre et développer ses feuilles et ses graines.

Les semis hâtifs en raison des conditions météo favorables ont eu pour effet, de poursuivre monsieur Beaucage, de faire rapidement chuter les stocks de fertilisants, et la situation ne s’améliore guère dans l’interminable attente de l’arrivée de certaines bases de fertilisants. Ajouter à cela la pénurie de main-d’oeuvre, et la COVID-19 et ses variants qui sont toujours menaçants, l’industrie est plus que jamais à risque, d’enchaîner le président d’Agro-100, à raison de plus que la majorité des opérations se concrétise en l’espace de seulement quelques semaines.

« Cela pose d’importants défis non seulement aux agriculteurs mais aussi aux fabricants d’intrants agricoles comme Agro-100 pour qui les répercussions en évolution continue ne sont pas simples à maîtriser » a poursuivi monsieur Beaucage, en spécifiant qu’il est tout aussi difficile de faire face à la menace d’une tempête parfaite. Chose certaine, le secteur des intrants agricoles de haute-technologie dont fait partie Agro-100 a su démontrer, selon lui, qu’il est prêt à relever les défis, qu’il a la capacité de le faire, et qu’il est en mesure d’assurer l’approvisionnement alimentaire de la population.

Pour Agro-100, l’enjeu est de taille, même si, à première vue, il s’agit d’une conjoncture dite ponctuelle, au regard de la vision stratégique du marché des engrais qui doit tenir compte que dans moins de 30 ans, soit en 2050, la production alimentaire devra augmenter, en amont, de 70 % pour pouvoir nourrir. En aval, 10 milliards d’humains sur terre. « La situation est d’autant plus préoccupante que 12 % de l’approvisionnement alimentaire mondial, selon Fertilisants Canada, dépendait en 2020 des engrais canadiens » a renchéri monsieur Beaucage.

Celui-ci a par contre indiqué qu’Agro-100, dans l’anticipation de cette situation particulière, avait pris des mesures préventives en s’assurant d’une capacité maximale de production de ses nutrichaulants à base de matières résiduelles fertilisantes (MRF). Ces nutrichaulants à base de MRF constituent une alternative écologique et performante à comparer à la chaux agricole. Et, selon le président d’Agro-100, il en va de même ses biostimulants et engrais foliaires de l’entreprise.

Pour Agro-100, cette gamme complète de produits écologiquement durables offre, en plus, une double capacité, soit celle de chauler et fertiliser tout à la fois; ce qui, selon le président de l’entreprise, est une forme de garantie de mise à l’abri des fluctuations d’une chaîne d’approvisionnement en produits de base qui est actuellement durement mise à l’épreuve, avec un concept de livraison juste-à-temps (Just-in-time).

Monsieur Beaucage a conclu en se disant confiant qu’avec les alternatives proposées, les producteurs agricoles du Québec et du Canada sauront tirer leur épingle de ce jeu sur lequel personne n’a actuellement de réelle emprise.