Aliments BCI | Un homme qui ose voir grand

En avril dernier, l’entrepreneur Daniel Cousineau, La Corporation Financière Champlain, le Fonds de solidarité FTQ, Fondaction et Investissement Québec mettaient la main sur la division canadienne de l’Écossaise Baxters – le plus important producteur de soupe de marque maison au Canada. Ils rapatriaient ainsi l’entièreté de la propriété de l’entreprise au Québec, tout en la renommant Aliments BCI. Nourri par son insatiable volonté de faire progresser les entreprises d’ici, il prévoit doubler sa production d’ici les 24 prochains mois, envisage déjà une belle percée à l’international. | Par Thérèse Garceau

Ne cherchez pas Daniel Cousineau dans le fond de son bureau. L’homme est là où l’action se déroule. Globe-trotter et citoyen du monde, Daniel Cousineau considère cela comme un atout extraordinaire pour gérer les entreprises.

Initiateur de projets porteurs, facilitateur de succès, l’entrepreneur aguerri confie être un boulimique de projets. Il a d’ailleurs signé un chapitre personnel de l’histoire de chacune des entreprises qu’il a dirigées.

Une acquisition qui allait de soi pour BCI

L’achat de BCI était tout naturel pour le groupe d’investisseurs qui souhaitait faire des acquisitions en transformation agroalimentaire. L’entreprise fondée à Saint-Hyacinthe en 1976 s’est d’abord appelée SoupExperts. Celle-ci fabriquait alors essentiellement des aliments prêts-à-manger en enveloppes sous-vide pour l’Armée canadienne, avant d’être acquise par Baxters en 2004.

« L’agroalimentaire est un créneau très dynamique et qui nous anime. BCI pour nous, c’était un joyau québécois qui était détenu et opéré comme filiale du groupe écossais Baxters. On n’y voyait pas simplement une entreprise produisant de la soupe. Ce qu’on voyait avec BCI, c’est un outil dans la transformation alimentaire qui avait un fort potentiel de développement, et ce, bien au-delà de la soupe. »

Une entreprise au fort potentiel de diversification

L’entreprise était déjà diversifiée en offrant des emballages en sachets, ce qui représente aussi un créneau en croissance dans l’univers bioalimentaire. Pour Daniel Cousineau, BCI est un outil industriel à fortes capacités qui existe depuis plus de 40 ans et qui a acquis une très grande réputation grâce, entre autres, à son équipe multidisciplinaire.

L’entreprise de 240 employés, située à Saint- Hyacinthe depuis 43 ans et qui occupe 250 000 pieds carrés, connaît une importante croissance. « Notre croissance provient de notre développement à l’extérieur du Canada ainsi que notre clientèle actuelle qui nous a accordé des gammes de produits supplémentaires. Nous opérons dans un marché très consolidé, explique Daniel Cousineau. Peu d’entreprises possèdent une capacité de production afin de supporter les volumes des détaillants du marché canadien. Nous sommes bien positionnés comme partenaire de choix dans la transformation des produits en marques privées des détaillants alimentaires. »

Les défis de la marque privée

« Dans la marque privée, la clé, c’est d’abord de comprendre qu’on est la marque derrière la marque. Nous sommes au service de nos détaillants en première ligne, nous sommes dans une relation de B2B. Les détaillants cherchent depuis plusieurs années à développer leurs propres marques privées pour conquérir des parts de marché et compétitionner contre les autres marques internationales et souvent, à meilleur prix. Notre clientèle recherche un transformateur avec une très grande capacité de production et à moindre coût. »

BCI, qui détient notamment les marques Aylmer et Primo, dessert toutes les grandes bannières au Canada ainsi que plusieurs grands acteurs du service alimentaire. Au total, l’entreprise québécoise produit annuellement plus de 120 millions de boîtes de conserve, et ce, excluant tous les autres produits en sachets et autres types d’emballages.

 Benoit Tétrault, directeur de portefeuille, Fonds de solidarité FTQ a dit au sujet d’Aliments BCI :

« Aliments BCI a réussi à bien se positionner sur le marché des soupes en conserve, notamment avec les marques Aylmer et Primo. Elle est par ailleurs le leader canadien du marché des soupes en conserve de marques maison. Grâce à l’expertise combinée de son président, Daniel Cousineau, et de son équipe, elle bénéficie d’une base solide qui lui permettra de mener à bien sa stratégie de croissance et de développement de nouveaux marchés à l’extérieur du Canada. Le Fonds de solidarité FTQ est fier de pouvoir accompagner Aliments BCI dans ce beau projet. »

Dans la seconde partie du portrait sur Daniel Cousineau, la journaliste Thérèse Garceau traitera d’innovation et d’avenir pour Aliments BCI. C’est à lire prochainement sur le  site web de l’actualité ALIMENTAIRE.