Bilan d’une session historique pour l’agriculture et l’alimentation au Québec

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne, a profité de la fin de la session parlementaire pour dresser un bilan des actions prises par le gouvernement du Québec en matière d’agriculture, de pêcheries et d’alimentation dans les derniers mois.

Plusieurs investissements d’envergure ont en effet été annoncés, tous pour accroître l’autonomie alimentaire du Québec et soutenir la relance économique.

Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois (22 septembre 2020) : Dévoilement de cette stratégie attendue depuis des décennies par le secteur agroalimentaire. L’objectif de la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois est d’augmenter de façon considérable la part d’aliments de chez nous achetés par nos institutions au bénéfice d’une autonomie alimentaire accrue.

Promotion des aliments du Québec (14 octobre 2020) : Annonce de l’octroi de 2,5 millions de dollars à Aliments du Québec pour soutenir sa campagne publicitaire. Cette initiative vise à renforcer la promotion et l’identification des aliments québécois auprès des consommateurs par l’intermédiaire des marques de certification « Aliments du Québec », « Aliments préparés au Québec » ainsi que leurs déclinaisons « bio ».

Plan d’agriculture durable (22 octobre 2020) : Présentation du Plan d’agriculture durable 2020-2030, qui vise à accélérer l’adoption de pratiques agroenvironnementales performantes afin de répondre aux préoccupations du milieu agricole et des citoyens. Il est doté d’une enveloppe de 125 millions de dollars.

Autonomie alimentaire (19 novembre 2020) : Dévoilement des mesures associées à l’investissement de 157,2 millions de dollars de la mise à jour économique et budgétaire du 12 novembre pour accroître l’autonomie alimentaire et pour permettre au secteur bioalimentaire de participer activement à la relance économique. Ces mesures visent à accroître la production et la productivité des entreprises agricoles et de transformation alimentaire ainsi qu’à favoriser l’achat local. Elles se traduiront par la création de 3 800 emplois. Le ministre a saisi cette tribune pour lancer aux consommateurs le Défi 12 $, pour sensibiliser les Québécois et les Québécoises au pouvoir de leur geste d’achat. Si chaque ménage remplace chaque semaine, à l’épicerie ou au restaurant, 12 $ de ses achats de produits étrangers par des aliments du Québec, cela permet d’augmenter d’un milliard de dollars par année la demande auprès des agriculteurs, des pêcheurs et des transformateurs alimentaires québécois.

Stratégie de croissance des serres (27 novembre 2020) : Dévoilement de la Stratégie de croissance des serres au Québec 2020-2025 – Pour une plus grande autonomie alimentaire, dont l’objectif est de faire passer la superficie de la culture en serre québécoise du simple au double d’ici 2025.

Deux autres grands dossiers ont également occupé le ministre.

Projet de loi concernant l’Institut de technologie agroalimentaire : Présentation, le 26 novembre 2020, du projet de loi visant à constituer l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) devant l’Assemblée nationale. Conservant la mission de l’actuel ITA, ce projet de loi permettrait d’apporter des correctifs réclamés depuis plusieurs années et accorderait à l’Institut un degré plus élevé d’autonomie et de flexibilité afin qu’il dispose d’un cadre institutionnel mieux adapté à sa mission éducative.

Coprésidence d’un comité pancanadien sur les pratiques des détaillants et distributeurs : Rencontre annuelle des ministres de l’Agriculture des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, qui a confirmé l’importance que le gouvernement du Québec accorde au maintien d’un environnement d’affaires profitable pour les différents partenaires de la chaîne bioalimentaire. Le comité, qui sera coprésidé par le ministre Lamontagne et son homologue fédérale, Mme Marie-Claude Bibeau, va examiner des pistes de solution et déposer son rapport en juillet 2021.

Faits saillants

Le secteur bioalimentaire, ce sont des activités économiques créatrices de richesse dans toutes les régions du Québec

La demande bioalimentaire représente des dépenses de 51 G$ et un peu plus de la moitié de cette demande est comblée par les producteurs, les pêcheurs et les transformateurs d’ici.

Son PIB s’élève à 29,9 G$, soit 8 % de l’activité économique au Québec. Près de la moitié de cette activité bioalimentaire est attribuable au complexe production-transformation.

Il regroupe 533 000 emplois, soit 12 % de l’emploi au Québec. Il fournit plus d’un emploi sur dix dans 14 des 17 régions administratives.

La production agricole a généré des recettes monétaires agricoles totalisant 9,7 G$.

La transformation des aliments constituait, en 2019, la plus importante des activités manufacturières au Québec. La valeur des livraisons des usines de transformation bioalimentaires s’élève à 31,4 G$, soit 18 % du secteur manufacturier au Québec. Le Québec représente plus du quart des livraisons manufacturières bioalimentaires à l’échelle canadienne.

Les investissements des entreprises agricoles et de la transformation bioalimentaire ont atteint 1,7 G$ en 2019, dont 728 M$ en production agricole et 982 M$ dans la transformation.