GAPC complète la phase I de son projet visant à soutenir l’économie circulaire des plastiques

Le Groupe d’action plastiques circulaires (GAPC) vient d’annoncer l’achèvement de la première phase de son projet visant la mise en place d’une économie circulaire des plastiques au Québec et au Canada. Lancé officiellement en 2020, le GAPC est le fruit du travail de concertation d’organisations souhaitant trouver des solutions concrètes pour améliorer la gestion des plastiques post consommation. Il unit cinq entreprises importantes du secteur de l’alimentation, des boissons et de l’emballage au Canada (Cascades, Danone Canada, Dyne-a-pak, Keurig Dr Pepper Canada et TC Transcontinental), l’Association canadienne de l’industrie de la chimie (ACIC) et Éco Entreprises Québec (ÉEQ). La première phase du projet du GAPC a été menée à terme grâce à l’appui financier d’Environnement et Changement climatique Canada et de ÉEQ et au soutien actif de plusieurs organisations publiques et privées.

Phase I : mobiliser les acteurs de l’industrie

L’objectif de la Phase I était d’effectuer une cartographie détaillée de la chaîne de valeur de l’industrie du recyclage des plastiques au Québec, pour déterminer les besoins des marchés et établir des hypothèses d’optimisation visant à atteindre les spécifications requises, suivant une approche d’ingénierie inversée. Le travail complété dans cette première phase comprenait cinq activités : 1) établir le portrait de la situation en concertation avec les parties prenantes; 2) analyser les marchés potentiels; 3) établir un portrait des conditionneurs, des recycleurs et des centres de tri; 4) élaborer un bilan, les constats et recommandations; 5) monter et réaliser des essais de simulation pour valider le potentiel des pistes d’optimisation identifiées.

Parmi les constats émanant de la Phase I et résumés dans le Livre Blanc lancé aujourd’hui par le GAPC, les travaux ont démontré la pertinence de mobiliser les acteurs de l’industrie et le grand potentiel résidant dans une meilleure adéquation entre le marché et les autres acteurs de la chaîne de valeur. Il existe ainsi une demande croissante pour les plastiques recyclés, mais celle-ci n’est pas alignée avec l’offre. Une refonte de la chaîne de valeur sera donc essentielle, notamment pour maximiser la captation des différents types de plastiques dans le ballot adéquat, en fonction des spécificités propres à chaque résine. Finalement, il sera important de s’attarder à l’enjeu important que constituent les rejets pour les conditionneurs, de promouvoir l’usage de résine recyclée et de la rendre accessible (volume/qualité) pour soutenir le développement de marchés locaux dynamiques.

« La Phase I nous a permis de constater qu’il y a des défis de taille, mais les opportunités et bénéfices potentiels le sont tout autant. Le diagnostic posé nous permettra d’identifier et de mettre sur pied des projets pilotes concrets, à court terme. Notre volonté est que l’ensemble des plastiques puissent être recyclés localement et qu’un marché solide pour la résine recyclée s’implante sur notre territoire. Ce projet démontre que la collaboration serrée entre des acteurs de l’industrie et les marchés finaux peut être bénéfique et contribuer à bâtir une économie circulaire des plastiques au Canada », souligne le comité directeur du GAPC.

Début de la Phase II à l’automne 2021 : déployer des solutions concrètes pour un impact rapide

La deuxième phase du projet débutera à l’automne 2021. Elle viendra notamment mettre en place plusieurs projets pilotes déployés notamment en centres de tri et chez des conditionneurs pour améliorer concrètement et rapidement la qualité des matières sortantes et le taux de recyclage de l’ensemble des emballages plastiques.

Cela, afin de permettre l’expansion des marchés finaux des plastiques recyclés, dans une perspective de modernisation de la responsabilité élargie des producteurs de la collecte sélective. Le GAPC souhaite ainsi se positionner comme un catalyseur de changement vers la mise en place d’une économie circulaire des plastiques.

« Les efforts du GAPC rejoignent l’ambition de ÉEQ de bâtir une collecte sélective optimale où les matières récupérées sont recyclées et ce, le plus localement possible. Nous sommes confiants que la REP collecte sélective québécoise combinée aux prochaines phases des travaux du GAPC permettront de mettre en place une économie circulaire performante des plastiques », indique Maryse Vermette, PDG, Éco Entreprises Québec.

« À titre de membre du comité consultatif, nous sommes très heureux de pouvoir apporter notre expertise pour aider l’industrie à développer une vision d’ensemble d’une réelle économie circulaire des plastiques.

L’intégration d’un ensemble de stratégies d’économie circulaire, par exemple la réduction à la source, l’écoconception, le réemploi ou encore, la mise en place de symbioses industrielles dans lesquelles les déchets des uns vont devenir les ressources des autres, peuvent avoir des impacts positifs importants sur l’environnement et l’économie du Québec », ajoute Sonia Gagné, PDG, Recyc-Québec.

Téléchargez le PDF pour la Phase 1 et 2 du GAPC