Le Parti Québécois fait des gains pour les microbrasseries

Après un marathon de près de 17 heures en Chambre s’étant soldé par l’adoption du projet de loi no 72, le député de René-Lévesque et porte-parole du Parti Québécois en matière de sécurité publique, Martin Ouellet, ainsi que la députée de Gaspé et porte-parole en matière d’économie et pour les PME, Méganne Perry Mélançon, sont tous deux très fiers des gains que le Parti Québécois a obtenus pour les microbrasseries et les microdistilleries.

Un amendement proposé par le Parti Québécois fait en sorte que les brasseurs artisans peuvent dorénavant distribuer leurs produits dans les marchés d’alimentation, dépanneurs et autres établissements détenant un permis de vente d’alcool.

Devant l’insistance du député de René-Lévesque, la ministre de la Sécurité publique s’est engagée à procéder à un allégement réglementaire en faveur des microdistilleries, et ce, à court terme.

Par ailleurs, les restaurateurs peuvent désormais déléguer à un tiers la livraison d’alcool avec un repas.

Ils pourront aussi servir de l’alcool sans repas, sous certaines conditions.

Soupir de soulagement chez les microbrasseurs

Alors que les restaurateurs voient dans la sanction du projet de loi no 72 un certain baume sur les tourments qui les affligent, les brasseurs artisans, eux, l’accueillent comme une bouffée d’air frais. En effet, les microbrasseries ne pouvaient servir leurs produits que sur place. Par conséquent, en plus d’avoir assumé d’importants coûts de production, elles se sont retrouvées avec des stocks impossibles à écouler, les bars étant fermés presque partout au Québec. Grâce à une proposition du Parti Québécois, les microbrasseries artisanales pourront désormais vendre leurs produits dans les marchés d’alimentation et les dépanneurs, entre autres. « Cette mesure, elle était attendue par le milieu, et nous en sommes très fiers. Je tiens d’ailleurs à remercier la vice-première ministre; son ouverture et sa collaboration ont permis d’en arriver à ce résultat satisfaisant », a déclaré Martin Ouellet.

Un premier pas pour aider les microdistilleries

De plus, c’est grâce à l’insistance du député de René-Lévesque que l’Union des microdistilleries a pu être entendue lors des consultations particulières précédant l’étude du projet de loi. Par contre, les dispositions essentielles pour venir en aide à ces entrepreneurs n’ont pas été retenues par le gouvernement. « Les microdistilleries peuvent compter sur moi; je reviendrai bientôt à la charge. Pour qu’elles puissent prospérer, le cadre réglementaire doit être allégé; même la ministre en convient. Je m’engage donc à porter cet enjeu jusqu’au bout. Nos microdistilleries s’illustrent partout dans le monde, nous devons les soutenir! », a insisté le député.

Ayant également pris part à l’étude du projet de loi, Méganne Perry Mélançon se réjouit du fait que les partis d’opposition aient fait front commun pour aider les restaurateurs, et elle entend talonner la ministre de la Sécurité publique pour qu’elle respecte sa promesse d’aider les bars à se prévaloir rapidement d’un permis de restauration; ainsi, ils pourront, eux aussi, livrer de l’alcool avec un repas. « Le ministère de l’Économie a failli à soutenir les bars dans cette crise; c’est pourquoi l’engagement de la ministre doit à tout prix se concrétiser », a-t-elle souligné.

Enfin, ce sera dorénavant possible, dans un restaurant, de se faire servir de l’alcool sans repas, et ce, tant que la cuisine de l’établissement est ouverte – après la fermeture de celle-ci, ce sera réservé aux personnes déjà admises. « Cette mesure pourrait toutefois avoir des impacts sur les bars; nous avons obtenu l’engagement qu’elle serait réévaluée dans un an », a aussi mentionné Méganne Perry Mélançon.