Le Québec inc. de demain : Urban Picnik Partie 2

Dans ce deuxième volet du portrait d’Urban Picnik présenté le cadre de notre dossier du Québec inc. de demain, notre journaliste aborde le repositionnement de l’entreprise. | Par Thérèse Garceau

Au tournant de l’année 2017-2018, les nouveaux partenaires qui souhaitent une expansion de leurs activités au Québec, dans le ROC et éventuellement aux États-Unis, conviennent non seulement d’abandonner le marché très niché du biologique, mais de relancer les produits de l’entreprise sous sa nouvelle identité de marque, Urban Picnik. Un nom qui se prête davantage au marché de l’exportation.

« Le passage du biologique au traditionnel, n’a pas dénaturé nos produits. » Toujours créées avec expertise de la nutritionniste Julie DesGroseillers, les recettes d’Urban Picnik sont restées les mêmes, assure la présidente. Fidèle à sa mission fondatrice, l’engagement de l’entreprise, qui commercialise actuellement cinq salades repas, demeure d’offrir une alimentation saine, équilibrée et accessible au plus grand nombre de consommateurs.

Investir et être propulsé par les Grands Prix DUX

Au printemps 2018, Urban Picnik déménage sa production dans une toute nouvelle usine à Sainte-Élizabeth. Un investissement qui permet de décupler ses volumes de production.

Aujourd’hui, Urban Picnik, qui a généré un chiffre d’affaires d’un million de dollars dans sa première année et compte maintenant 25 employés. La compagnie est assurément tournée vers la croissance. Déjà présente dans les comptoirs de fruits et légumes frais de près de 400 points de vente au Québec, notamment chez IGA et Metro, l’entreprise de Joliette, dont la saisonnalité ponctue le volume des ventes, peut étendre sa distribution dans 500 points de vente en haute saison estivale.

Pour ajouter au succès d’Urban Picnik, le jury des Grands Prix DUX 2019 dit adorer sa fraîcheur et son goût. Il souligne le côté pratique des salades et l’aspect visuel appétissant des pots, et lui décerne le prix du Produit facilitateur – Entreprise en démarrage.

L’appel de la croissance hors-Québec

Loin de s’asseoir sur ses lauriers, Marie-Anne Verstraelen, qui vient de terminer une tournée de présentations du côté de Walmart et de Costco au Québec, conduit depuis la fin mai des tests de pénétration de ses produits dans certains points de vente des bannières Sobeys en Ontario. Si les tests sont concluants, les produits seront intégrés au réseau de distribution rapidement. «Je pense que nous aurons une très bonne présence en Ontario, d’abord chez Sobeys et éventuellement aussi chez Metro. »

Confiante de la portée qu’aura cette offensive, la présidente souhaite augmenter significativement sa présence hors du Québec. Elle prédit déjà une croissance significative d’Urban Picnik dans ce marché.

« Je crois que le volume de ventes sera plus important en Ontario qu’au Québec. Notre produit se vend très bien dans les grands centres urbains. Son prix de vente au détail, qui se situe à 6,99 $, est mieux perçu en Ontario que chez nous. Nous offrons un produit assez innovateur et nous n’avons pas beaucoup de comparables sur le marché. »

Elle ajoute que le principal frein à l’adoption par les consommateurs se situe dans l’absence de comparatifs dans ce qui est offert actuellement. Il est donc important que le consommateur comprenne que les produits d’Urban Picnik sont d’abord et avant tout des repas complets et non pas de simples salades d’accompagnement. « Outre en restauration, il n’y a pas vraiment d’offre de salade-repas en épicerie. »

Après le Canada, les États-Unis

La présidente, qui souhaite également une pénétration des produits d’Urban Picnik aux États-Unis dans les prochaines années, souligne que le principal défi pour l’entrée sur le marché américain en est un de logistique. « Il faut acheminer le produit plusieurs fois par semaine pour s’assurer de la fraîcheur. » L’usine est actuellement en cours d’implantation de la certification GFSI (Global Food Safety Initiative). C’est une norme de qualité nécessaire à l’exportation du côté américain. « D’ici cinq ans, je souhaite qu’Urban Picnik affirme sa présence au Canada et dans l’Est américain comme une marque qui permet de démocratiser et de rendre accessible le prêt-à-manger santé. »