L’industrie de la bière n’est pas sans défi mais elle génère des retombées importantes

En 2016, les ventes de bière canadienne consommée au Canada de même que les ventes à l’étranger ont généré des retombées de 13,6 milliards $, révèle un nouveau rapport du Conference Board du Canada.

« La consommation de la bière canadienne soutient de nombreux emplois et entreprises. L’impact va au-delà de la brasserie locale, a déclaré Pedro Antunes, économiste en chef adjoint du Conference Board du Canada. Peu importe les points de vente, cette activité soutient des emplois d’un bout à l’autre du pays, et ce, dans un vaste éventail de secteurs, y compris, les secteurs d’hébergement et restauration, commerce de gros et de détail, transport et de l’agriculture. »

Faits saillants

  • En 2016, les Canadiens se sont procurés l’équivalent de 223 bouteilles de bière par personne dans les débits de bière et d’alcool, dans les dépanneurs et autres détaillants;
  • En 2016, l’industrie de la bière a soutenu 149 000 emplois d’un bout à l’autre du pays;
  • Les ventes de bière au Canada ont renfloué les coffres des gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux en ajoutant 5,7 milliards $ en recettes fiscales par année.
  •  Les taxes fédérales et provinciales ainsi que les marges imposées par les régies d’alcool représentent près de 47 % du prix moyen de la bière au Canada.

Les Canadiens préfèrent la bière à toute autre boisson alcoolisée, en dépit d’une baisse de la consommation par tête d’habitant et de taxes élevées. En fait, elle compte pour plus de 40 % des ventes totales d’alcool dans les magasins des régies d’alcool et dans ceux des autres types de détaillants. En 2016, les Canadiens ont acheté l’équivalent de 223 bouteilles de bière par personne. Or, bien que le volume des ventes de bière soit demeuré relativement stable au cours des dix dernières années, la consommation par tête d’habitant a baissé de 10 %. Ce déclin s’explique par les changements démographiques et une concurrence plus vive en raison de la présence de plusieurs autres produits alcoolisés et non alcoolisés qui grugent la part de marché de la bière. À cela s’ajoute un ensemble de facteurs économiques qui se répercutent sur le prix de la bière.

Près de 85 % des ventes de bière au Canada proviennent de brasseries locales. Quant aux ventes de bière importée, elles ont augmenté de 4,8 points de pourcentage au cours des dix dernières années. Elles comptent pour 15,7 % des ventes totales de bière au Canada.

De façon générale, les ventes de bière ont permis de soutenir 149 000 emplois au Canada. Cela représente environ 0,8 % de la totalité des emplois au Canada. En 2016, cela s’est traduit par un revenu de plus de 5,3 milliards $ pour la main-d’oeuvre. Ce sont l’Ontario et le Québec qui en ont largement profité (95 000 emplois). En Colombie-Britannique, l’industrie de la bière a donné un bon coup de pouce à 19 000 emplois. En Alberta, ce chiffre s’élève à 13 000 emplois. Dans l’ensemble, environ 75 % de ces emplois se retrouvent dans les secteurs de la vente au détail, de l’hébergement et services de restauration, de la fabrication, des arts et du divertissement, et du commerce de gros.

La consommation de la bière s’est également traduite par des recettes fiscales annuelles de 5,7 milliards $ en 2016 au profit des gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux. Les taxes gouvernementales et les marges des régies d’alcool représentent près de 47 % du prix moyen de la bière vendue au Canada.