Québec désigne les traditions du temps des sucres comme élément du patrimoine immatériel

La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a annoncé qu’elle désignait, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, les traditions du temps des sucres en tant qu’élément du patrimoine immatériel du Québec. Le patrimoine immatériel fait référence à des pratiques traditionnelles qui sont perpétuées par les membres d’une communauté et qui contribuent à leur sentiment d’appartenance, par exemple le fléché ou le savoir-faire textile transmis dans les Cercles de Fermières du Québec.

Les traditions du temps des sucres forment un ensemble de pratiques culturelles ayant cours pendant la période printanière où la sève d’érable est recueillie, transformée et consommée. Elles englobent non seulement des connaissances et des savoir-faire propres à l’exploitation des érablières, mais aussi des pratiques sociales qui permettent aux Québécoises et aux Québécois d’exprimer leur côté festif. Le temps des sucres marque la fin de notre hiver, et les traditions associées à ce moment fort de l’année sont devenues indissociables de notre identité, de notre fierté collective et de notre histoire.

Tradition et histoire

Les traditions du temps des sucres existent depuis plusieurs siècles au Québec. La reconnaissance des traditions du temps des sucres comme élément du patrimoine immatériel du Québec permet de souligner toute l’importance de son histoire qui remonte au temps des Amérindiens, des cabanes à sucre et des produits de l’érable.

Histoire moderne et succès de production

Cette histoire est aussi celle, plus récente, d’un perfectionnement technologique et d’une grande diversification de cet important secteur économique. Le Québec est aujourd’hui le premier producteur de sirop d’érable au monde : il fournit environ 70 % de la production, principalement aux États-Unis et en Europe, mais aussi au Japon.

« Je suis heureuse, en tant que ministre de la Culture et des Communications, de pouvoir inscrire les traditions du temps des sucres au Registre du patrimoine culturel afin qu’elles puissent être valorisées et transmises aux générations futures. Les traditions du temps des sucres sont devenues, au fil du temps, de véritables marqueurs identitaires. À défaut de pouvoir nous réunir autour d’une bonne table, dans le contexte actuel, il est important de perpétuer ces traditions qui constituent un élément distinctif de cette culture dont nous sommes si fiers », a fait savoir Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications.