Six mois plus tard : la petite histoire de grandes personnes se poursuit

Cette troisième entrevue a été réalisée dans la semaine du 14 septembre 2020, soit six mois après le début de la crise sanitaire. D’entrée de jeu, il faut dire que cette petite histoire se joue en quatre temps. La première entrevue a été réalisée vers la mi-avril, soit un mois après le début de la pandémie, alors que le deuxième acte s’est joué à la mi-juin, trois mois après le début de la crise. Il est prévu que le dernier acte de cette petite histoire se jouera à la mi-mars 2021, soit un an plus tard. | Par lise Gallant

Pour vous qui suivez cette petite histoire, nous tenons à vous rappeler que la même grille d’entrevue ludique est déployée à chacun des actes. De cette façon, il est plus facile de tracer un portrait clair de la variation dans le temps, tant sur le plan émotif que rationnel. Les entrevues ont été réalisées avant que la deuxième vague soit officialisée.

Toutefois, vous constaterez que plusieurs craignaient que celle-ci soit à nos portes. Au moment d’aller sous presse, nous avons été mis en pause, notre gouvernement a décrété 28 jours d’arrêt.

Nous vous offrons les mots qui viennent du cœur, la spontanéité et la générosité de toutes ces personnes. Nous aimerions remercier (par ordre alphabétique) : Bryce, Isabelle, Luc, Lyne, Marie, Marie-Claire, Nicolas, Pascal et Pierre pour leur participation et leur vivacité d’esprit. Je ne vous en dis pas plus, suivez-les dans leurs aventures.

Luc Cusson

Je suis vice-président ingénierie et développement des affaires chez Frare & Gallant, une entreprise de construction et de gestion de projets spécialisée dans le secteur agroalimentaire. Nous comptons encore 95 employés.

Réflexions personnelles

Mon état d’être actuel se résume ainsi : « Bon, ma psy qui me téléphone », c’est toi Lise ? (rires) Cela malgré le fait que nos vacances ne se soient pas passées comme on l’aurait souhaité, c’est un peu décevant, disons différent, nous avons passé un bel été dans notre cour.

La plus grande révélation sur moi-même que j’ai eue depuis le 13 mars, c’est que je suis un gars flexible et résiliant. Je m’ajuste !

D’avoir repris le hockey, je recommence après environ huit ans. J’ai joué hier et on dirait qu’un autobus m’est passé dessus – c’est ça qui fait mon bonheur ces jours-ci.

J’angoisse à l’idée qu’il y ait une deuxième vague de COVID-19 aussi importante que la première, peut-être pire.

Si j’avais une baguette magique, je ferais apparaître le fameux vaccin. Que voulez- vous, je me répète.

Si j’avais une baguette magique, je ferais disparaître le virus.

Ma douce moitié et moi commençons à avoir des idées de construction d’une fermette sur la terre familiale, c’est excitant ! Eh oui, on commence à penser « retraite » !

Sur le plan personnel, la COVID-19 a vraiment bouleversé nos relations familiales. Nous n’osons pas trop organiser des rencontres entre nos jeunes adultes et nos parents plus âgés, et ça nous manque tous. Je suis déçu de ne pas pouvoir faire des partys de famille.

Dans ma vie professionnelle, la COVID-19 m’a permis de découvrir le télétravail et de vraiment utiliser davantage tous les outils informatiques pour les rencontres virtuelles. Moins de déplacements, plus de temps à travailler, en résumé, plus d’efficacité.

Ce que j’espère de plus positif post-COVID-19, c’est que les insécurités vécues présentement disparaissent.

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Réflexions sur le business

La COVID-19 influence de façon positive le business et le télétravail fait son chemin. Nous sommes en pleine croissance d’entreprise, on pense même à modifier nos installations de bureaux.

La production en nombre d’heures et les revenus sont repartis en grand ! On doit même reporter certains projets, c’est une période très intense pour nous et le domaine agroalimentaire.

Aujourd’hui, je « focusse » plus sur bâtir le business, équilibrer le travail, surmonter les défis de l’organisation, en l’occurrence le recrutement, le milieu de travail. Ajustements majeurs avec une reprise inespérée, voilà sur quoi il faut se concentrer.

Ce qu’il y a de positif pour mon business aujourd’hui en trois temps : une croissance anticipée et bien réelle ; notre nouvelle image de marque ; la mise sur pied d’une division immobilière/construction pour notre client avec option de location achat OLEADEV.

L’engouement pour la production et l’achat local est tel que plusieurs clients de l’agroalimentaire ont des projets de construction, de modification et d’agrandissement – c’est juste des retombées positives pour notre entreprise de construction et de gestion de projets.

Nous n’avons pas à nous soucier de la survie de notre business post-COVID-19, il faut surtout s’investir dans la gestion de notre croissance présentement !

Ce que j’imagine de plus différent dans six mois, voire un an, c’est une grande croissance. Beaucoup de projets sur la table, OLEADEV pourrait prendre plus de place. Cette formule pourrait bénéficier à tout le secteur agroalimentaire. Cela pourrait permettre à plusieurs de nos clients de réaliser leurs projets de croissance, de concrétiser leurs rêves.

Ma ressource la plus précieuse aujourd’hui, c’est notre main-d’œuvre. On veut garder notre monde et investir dans sa formation.

Le climat de travail est positif, flexible et prometteur.

Le télétravail, c’est différent et ça va rester.

Ma bonne nouvelle aujourd’hui, c’est que je suis très encouragé par cette reprise, mon développement d’affaires – on y va à fond la caisse, notre nouvelle image de marque doit gagner en notoriété.