Yummy Doh | Dans les petits pots, les meilleures affaires!

Quand l’idée de commercialiser de la pâte à biscuits a germé en lui à la fin de l’année 2016, l’objectif de Danny Tronca, président et fondateur de Yummy Doh, était de fabriquer une pâte à biscuits et, à l’instar de ce qui se fait déjà pour la crème glacée, d’ouvrir des kiosques dans les centres commerciaux pour la vendre.

Mais très rapidement, constatant les coûts exorbitants de la location de l’espace et les besoins en main-d’oeuvre, Danny Tronca choisit alors d’abandonner son idée première. « Le Centre Cadillac-Fairview et d’autres centres commerciaux étaient prêts à nous recevoir. On avait même fait les plans pour l’aménagement du kiosque. Mais toute mon expérience en restauration m’indiquait que c’était une aventure à hauts risques. »

Il rectifie le tir et se lance alors dans le développement d’un emballage pour faire découvrir son produit. Dans l’intervalle, le président, qui avait déjà créé des recettes de biscuits non végétaliens, rencontre au hasard d’un salon alimentaire son amie de longue date Mélanie Marchand, chef créatrice diplômée de l’ITHQ et artiste culinaire, et lui parle de son projet.

Mélanie Marchand : une associée de prestige

Mélanie Marchand, aujourd’hui chef créatrice saveurs et responsable R&D de l’entreprise , lui propose alors de développer des recettes végétaliennes. Elles sont donc les quatre premières saveurs de Yummy Doh : Confettis de fraises, Morceaux choco banane, Délices de brownie et Morceaux de chocolat. « Quand Danny m’a parlé de pâte à biscuits, je lui ai tout de suite suggéré une pâte végétalienne, avec un clean label. Avant Yummy Doh, les pâtes à biscuits végétaliennes n’existaient pas sur le marché. Quand on a présenté nos produits à Sobey’s, ils sont tombés en amour. Il y a un très grand intérêt pour les produits de boulangerie végétaliens. C’est pour cela qu’on se démarque des autres. »

Une vague d’engouement pour la pâte à biscuits crue déferle littéralement chez nos voisins américains. Mais contrairement à Yummy Doh, elle n’est pas végétalienne.

« Ici, on travaille avec une farine thermisée, un processus qui éradique toute contamination possible et que nous sommes les premiers à utiliser. En plus de travailler avec aucune farine animale, il n’y a vraiment personne dans notre catégorie. Et en plus de se manger crue, notre pâte peut être cuite. C’est ça qui nous a mis au monde. »

En août 2018, l’équipe de Yummy Doh appuie sur l’accélérateur pour faire sortir le produit. Elle procède d’abord à des tests finaux sur les emballages et la standardisation des recettes pour la production de masse jusqu’en octobre, avec le début de la production des quatre produits.

Un produit unique dans le marché des pâtes à biscuits

La compétition ? La pâte à biscuits crue est très populaire aux États-Unis. Au Québec, une seule autre entreprise est présente dans le marché. Mais selon le président, le positionnement de Yummy Doh sur l’échiquier des pâtes à biscuits végétaliennes est unique. Ce qui constitue aussi un avantage de taille. « Outre la farine thermisée qui est chauffée pour enlever les sources de contamination, nos recettes contiennent des ingrédients que tout le monde connaît comme du vinaigre de cidre, des graines de lin, de la poudre de betteraves. Nous sommes toujours en développement, s’il y a une demande spéciale, on est en mesure de la faire. »

En février dernier, Yummy Doh, qui participait au RC Show à Toronto, un important salon spécialisé dans les services d’alimentation et de restauration, a lancé les formats pour le commerce de détail de ses produits. « Les acheteurs se sont aussitôt manifestés. L’engouement était là. »

Des récompenses pour un produit différent

Présentées au Sial de Toronto, en avril dernier, trois des pâtes à biscuits Yummy Doh remportent le Prix Argent de la catégorie Sial Innovation, alors que la quatrième reçoit le Prix Espoir. « C’est la consécration et le fruit des efforts que nous avons tous mis là-dedans. C’est un grand sentiment d’accomplissement. Le rêve devient réalité, comme entrepreneur. »

Présents dans les chaînes ontariennes Farm Boy, les produits qui sont déjà distribués dans 7 points de vente dans la région de Montréal, sont disponibles depuis la mi-mai dans les épiceries Inter Marché, mais aussi dans 175 points de vente dans les magasins IGA et Rachelle-Béry au Québec. Les contenants pour le consommateur sont proposés dans un format de 400 grammes et se détaillent 8,99 $.

Un entrepreneur qui n’a pas peur des défis

L’entreprise souhaite aussi introduire prochainement un format de 120 grammes avec cuillère intégrée dans les stations services et les dépanneurs. « Nos emballages sont prêts. Dès que nos contenants arrivent, on commence la production pour pouvoir proposer nos produits. On fonde aussi beaucoup d’espoir sur ce format. »

À 3, 49 $, il sera offert au même prix qu’une tablette de chocolat de 85 grammes, explique Danny Tronca.

Le président estime que, d’ici la fin 2019, les formats pour le commerce de détail représenteront 80 % du volume de ventes de Yummy Doh. Le reste ira à la restauration. L’entreprise nous réserve d’ailleurs, pour la fin de l’automne, deux autres nouvelles saveurs. À l’heure actuelle, Yummy Doh fait appel à un intermédiaire pour produire ses pâtes à biscuits. D’ici Noël, l’homme d’affaires souhaite s’installer dans un local équipé pour la congélation et la réfrigération pour entreposer ses stocks et y aménager un laboratoire pour la recherche et le développement de nouveaux produits.

Un projet qui anime tout particulièrement Mélanie Marchand, grande responsable du développement des produits. « Nous offrons les biscuits végétaliens de demain. Avoir notre propre laboratoire de R&D nous permettra de maximiser le développement. On souhaite se spécialiser dans la transformation de produits végétaliens et sans gluten. J’espère avoir bientôt une équipe de spécialistes avec moi pour élargir la gamme. Nous voulons faire des produits qui n’existent pas encore. Notre grand rêve est d’avoir notre propre usine de transformation. »

Les ambitions de Danny Tronca

Le président Danny Tronca, qui prévoit atteindre la rentabilité de l’entreprise d’ici la fin de l’année, demeure convaincu du succès de Yummy Doh et de son impact sur le marché. Il ne cache pas ses ambitions d’exporter ses produits aux quatre coins de la planète au cours des prochaines années. Il est d’ailleurs en discussion avec quelques entreprises en Corée du Sud. « Nous voulons être présents partout dans le monde.

Grâce au prix remporté au Sial, nous avons aussi la chance de pouvoir faire connaître nos produits dans tous les Sial du monde, que ce soit à Paris, en Inde, aux États-Unis, on ira partout présenter la gamme Yummy Doh. Dans trois ans d’ici, Yummy Doh aura une portée internationale, nos produits seront partout. »

En rafales DANNY TRONCA

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