Trois conseils de gestion pour que l’industrie de la transformation alimentaire demeure rentable en temps de crise

PAR : INNO-CENTRE, OBNL MANDATÉE PAR LE MAPAQ ACCOMPAGNER LES PME INNOVANTES

Hausse vertigineuse des coûts de transport ainsi que des matières premières. Difficultés d’approvisionnement. Raréfaction de la main-d’œuvre. Financement et modernisation de moins en moins accessibles. N’en jetez plus, la cour est pleine ! L’industrie de la transformation alimentaire, plus que d’autres, est actuellement sous pression au point où elle doit se transformer… elle-même pour retrouver le chemin de la rentabilité. Comment sécuriser la production ? Faut-il ajuster les prix, diversifier les fournisseurs, consentir des hausses de salaire afin de fidéliser les employés et, le cas échéant, dans quel ordre ? Les paris sont ouverts. Les enjeux sont élevés. Trois experts se prononcent ici, pour lesquels il y a principalement 3 conseils à suivre.

1er conseil : calculer le coût de revient, c’est pouvoir ensuite analyser la rentabilité de chaque produit

Gilles Boileau est conseiller d’affaires principal chez Inno-centre. Il se spécialise dans la comptabilité des PME et des grandes entreprises. Ce qui est primordial, pour lui, c’est de calculer précisément le prix de revient de chacun des produits.

« C’est étonnant le nombre d’entreprises qui ne documentent pas précisément, en temps réel, le coût de revient de leurs produits, se désole-t-il. Pourtant, lorsqu’un gestionnaire sait où son entreprise perd de l’argent… il commence à savoir comment la rendre plus profitable ! Lorsque j’interviens auprès d’une PME, c’est donc vraiment le premier exercice que je conseille, car celui-ci permet de comprendre les effets des hausses de coûts, et d’ainsi identifier les décisions d’affaires qui s’imposent. »

Connaître le coût de revient de manière précise et, surtout, procéder à une mise à jour en temps réel de celui-ci, comporte de nombreux avantages pour l’entreprise.

Même dans une PME qui n’a pas de comptable professionnel, il est possible de suivre le coût de revient des produits. Ce n’est pas un exercice complexe, mais qui demande de la rigueur et un suivi régulier. Le simple fait de se plier à cet exercice permet de mieux orienter les décisions d’affaires.

D’abord, cela permettra d’évaluer les conséquences des hausses de coûts sur la rentabilité de l’entreprise, mettant ainsi en évidence les endroits où concentrer les efforts de gestion pour réduire ceux-ci.

En effet, peut-être que certains produits demandent beaucoup de temps pour la mise en route de la chaîne de production ? Ou alors, beaucoup de temps machine ou de temps de main-d’œuvre directe ? Dans de tels cas, il peut être utile de revoir la place de ces produits dans l’organisation générale de la production ou, carrément, leur pertinence dans le portefeuille de produits de l’entreprise.

« Pour sortir son entreprise d’une situation difficile, travailler avec moins de produits, en mettant l’accent sur les plus rentables et les gros volumes, peut constituer une stratégie gagnante ! »

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Pour lire l’article complet, rendez-vous sur le magazine L’actualité ALIMENTAIRE d’octobre 2022 : https://fr.calameo.com/read/00623090889d1e5698045