Usine du futur : les trois tendances clés présentées sur Agrovif

S. Perraut | 19 Juin 2017

La dixième édition des journées Agrovif s’est tenue les 13 et 14 juin derniers. Cet événement, dédié à l’industrie agroalimentaire et organisé par l’éditeur Vif, met en relief par des illustrations pratiques les grandes tendances logicielles pour une usine plus performante. Le pôle recherche Vif et des partenaires innovants mettent aussi en avant des technologies émergentes dans un show-room dédié. Exemples.

1) Robotique et engins autonomes

Le pôle recherche et innovation de Vif a développé un concept d’inventaire avec un drone. En fin de période d’activité, la nuit par exemple, il se déplace de manière autonome dans un entrepôt.

L’avantage de cet engin est qu’il se déplace rapidement : il atteint six mètres de hauteur en quelques secondes. De plus, il peut embarquer des systèmes de captation et d’analyse de données tels qu’une caméra, un scanner 2D ou un détecteur RFID. Plus besoin de louer une nacelle ou d’avoir recours à des intérimaire. Le compte-rendu de l’inventaire est disponible le matin à l’arrivée des équipes, directement au format informatique.

« Sur cette application, nous nous positionnons comme des présentateurs d’idées», commente Eric Delorme du pôle recherche et innovation de Vif. « Le développement de l’application est prévu en deux temps. Dans un premier temps, nous envisageons de faire piloter le drone par un opérateur. Une seconde étape consistera à travailler sur l’autonomie », poursuit-il.

Tout est envisageable à ce stade, y compris un co-développement avec un robot collaboratif mobile du type de celui présenté par l’intégrateur Pygmatec sur le show-room. Développé par la société MIR, ce petit chariot autonome pourrait par exemple servir de base au drone qui n’aurait qu’à réaliser des montées/descentes rapides.

Mobilité et collaboration

Comme nous le démontrions dans le numéro de mai 2017, la robotique collaborative a une carte à jouer dans le secteur agroalimentaire, pour des gains significatifs de répétabilité et d’ergonomie des postes de travail.

HumaRobotics représente en France le roboticien américain Rethink Robotics qui a conçu le robot collaboratif Sawyer. Démonstration à l’appui, l’actionneur sept axes se programme de manière intuitive et rapide. Une caméra Cognex intégrée au niveau du poignet lui permet de détecter la présence de pièces, de reconnaître des formes ou encore de suivre des produits sur un convoyeurs. Chaque articulation embarque des capteurs d’efforts qui détectent les contacts et permettent au robot d’adapter sa force et sa sensibilité.

2) Équipements connectés

Les installations traditionnellement passives comme des étagères deviennent elles-aussi intelligentes. C’est ce que propose la société SKWare avec ses étagères initialement développées pour l’affinage des fromages. Elles intègrent des capteurs qui servent à cartographier sur trois dimensions la température, l’hygrométrie, la luminosité, la vitesse de circulation d’air ou encore le mouvement d’un opérateur. Les données sont transmises par RFID active à un boîtier qui les envoie via le réseau cellulaire vers une interface web sécurisée.

Minebea Intec a présenté son concept de balance connectée adaptée à l’environnement agroalimentaire. Dévoilée au CFIA 2017 (lire numéro de février 2017, p. 188), cette solution est conçue sans fil, avec des surfaces lisses et arrondies. Elle est alimentée par une batterie rechargeable par induction. De la forme d’une petite tablette, il intègre une interface intuitive qui se base sur une utilisation de pictogrammes plutôt que de textes.Le constructeur prévoit en outre un couplage RFID pour l’identification de l’opérateur et le déclenchement d’actions spécifiques. La balance est aussi pourvue d’une connectivité wi-fi permettant de transformer un terminal mobile (smartphone ou tablette) en afficheur temps réel.

3) Réalité virtuelle et mixte

Les réalités augmentée et mixte utilisent le monde réel pour y afficher des informations en 2D ou en 3D avec lesquelles l’utilisateur peut interagir. Pour une application industrielle performante, « l’idée est de pousser la bonne information au bon moment et à la bonne personne », explique Eric Delorme chez Vif. L’éditeur a présenté une application de supervision de stock en temps réel avec le casque Microsoft Hololens. D’autres utilisations possibles sont le suivi de non-conformités en zéro-papier, la visualition des indicateurs de performance d’une machine ou encore du support de maintenance en mode mains libres. Le tout en étant connecté aux logiciels de gestion de production (type MES) ou d’entrepôt (type WMS). « Au-delà des lunettes et casques aussi sophistiqués que coûteux – l’Hololens coûtant environ 3000 € – nous pouvons intégrer la réalité augmentée sur des tablettes et des smartphones pour les rendre leur utilisation plus accessible », ajoute Eric Delorme.

Source : https://www.processalimentaire.com/

 

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