L’heure est à l’écoconception des emballages !

S’il est un enjeu qui a pris tout son temps à être capté par les radars médiatiques, c’est bien la dimension environnementale entourant les emballages. Un déclic s’est toutefois produit au cours des deux dernières années et maintenant, pas une journée ne passe sans que l’emballage ne fasse l’objet de critiques sur la place publique. Le contexte n’a jamais été aussi propice pour inciter les entreprises manufacturières et les transformateurs alimentaires à revoir la conception de leurs emballages afin de minimiser leurs impacts environnementaux. | Par Mario Patenaude, conseiller, écoconception et économie circulaire, Éco Entreprises Québec

L’écoconception – qui vise à mieux penser les emballages en réfléchissant à toutes les étapes de leur cycle de vie – est une approche qui regroupe un univers de possibilités. Mais avant de se lancer dans un tel processus, il importe de bien prendre conscience que vous devrez tenir compte de plusieurs paramètres. Quels sont-ils ?

En plus de répondre aux multiples fonctions de l’emballage, l’écoconception vise à minimiser les impacts environnementaux et sociaux sur son cycle de vie complet, ce qui inclut les éléments suivants :

Les matériaux et l’approvisionnement :

• Impacts liés à l’extraction des matières premières et à l’exploitation des matériaux : énergie et eau utilisées, distance des lieux d’extraction et de transformation, rejets, rareté de la matière, conditions de travail, etc.

L’écoconception :

• Occasion pour minimiser le plus possible les impacts environnementaux et sociaux : choix de meilleurs matériaux et de formats optimisés, amélioration de l’usage, etc.

• Impacts liés à la fabrication : énergie et eau utilisées, rejets, contenu recyclé, etc.

• Impacts liés à la distribution et au transport : modes de transport choisis, poids et volume de l’emballage, plan de palettisation optimal (chargement au pied cube), distance parcourue, écoconduite, etc.

La communication :

• Impacts liés à la mise en marché : choix d’emballages secondaires et tertiaires, choix de présentation des produits, emballage réutilisable, etc.

• Impacts liés aux achats : modes de transport utilisés, communication environnementale, instructions de recyclage, certifications, traçabilité, etc.

L’expérience utilisateur :

• Impacts liés à la consommation et à l’utilisation : manipulation et utilisation de l’emballage, emballage permettant d’éviter les pertes et le gaspillage de produit, geste de recyclage, etc.

La fin de vie :

• Réutilisation, récupération, recyclage, compostage, emballage réutilisable, etc.