La cuisine de demain : Partie 1 de 2

Avec la nouvelle année qui arrive à grands pas, le temps est venu de se pencher sur ce qui fera la cuisine de demain. Pour être à l’affût des tendances alimentaires à venir, poursuivez la lecture jusqu’au bout ! | par Mathilde Condrain-Morel et Caroline Chevrier

Des aliments réinventés

Cette année, les aliments seront plus que jamais réinventés ! Ainsi, le chou-fleur se retrouve dans la crème glacée et le millet dans les biscuits et les pâtes. Étonnant, n’est-ce pas ? Cette nouvelle utilisation des aliments vise également à offrir des substitutions à certains aliments que l’on souhaite moins consommer. Par exemple, on remplacera le beurre par du beurre de faba (beurre de pois chiches) ou de noix, et ce, partout où l’on utiliserait normalement le beurre régulier.

Le dilemme de la transformation en cuisine

On vous a beaucoup parlé des aliments transformés et on en parle encore dans ce numéro parce que, à nos yeux, c’est important de vous aider à comprendre ce que vous pouvez en retirer et ce que vous devriez laisser de côté. C’est un sujet qui continuera de faire couler beaucoup d’encre l’an prochain. Le chou-fleur qu’on intègre dans la crème glacée devient un aliment transformé, mais l’objectif de ce genre de produit est de fournir aux consommateurs des bénéfices en ce qui a trait à leur santé, sans avoir à cuisiner longtemps. De l’autre côté du spectre, on cherche encore à consommer des aliments qui soient le moins transformés possible, ce qui fait que l’on se tourne vers les aliments crus, germés, cuits à froid et distillés à la vapeur. Ces derniers vont gagner énormément de terrain l’an prochain.

Objectif : guérison

Ayurveda, ça vous dit quelque chose ? Cette pratique, vieille de 5 000 ans, est une forme de médecine traditionnelle dont l’approche est holistique, c’est-à-dire qui considère le corps ainsi que l’esprit. C’est une manière différente d’aborder la santé globale en réunissant notre physique, nos émotions, notre vie spirituelle et notre mental. Dans cette pratique, on croit que chaque individu est composé de trois énergies (doshas) et que les problèmes de santé proviennent d’un débalancement de ces énergies. Un aliment ayurvédique aurait donc la capacité d’équilibrer les énergies pour offrir des bénéfices au niveau immunitaire, digestif et de l’humeur, entre autres. Comme précisé nplus haut, rien de nouveau sous le soleil ici, à la différence que les entreprises commencent maintenant à étiqueter certains de leurs produits comme étant ayurvédiques afin de faire la promotion de leurs bienfaits. Évidemment, qu’on y croie ou non, ces produits ont surtout l’avantage d’être naturels.

L’environnement sur tous les fronts en cuisine

On le sent bien, le sujet de la protection de l’environnement sera inévitable l’an prochain. Du point de vue de l’alimentation, les préoccupations liées à l’environnement vont dans tous les sens.

Limiter l’emballage au maximum

Non seulement faut-il repenser les emballages, mais l’idée même de recourir à des emballages est questionnée. En effet, les consommateurs n’acceptent plus les emballages inutiles et les entreprises devront se plier à cette vision des choses. Les emballages permettant de diminuer les déchets ou faits de matières durables seront donc tendance.

Fini les flaflas inutiles en cuisine !

Cette année, de nombreuses chaînes de restauration ont pris la décision d’abolir les pailles de plastique dans leurs restaurants. La pression a été forte pour se débarrasser de ce petit bout de plastique qui, soyons honnêtes, est loin d’être indispensable et les grands noms de la restauration n’ont pas eu d’autre choix que de réagir pour satisfaire les consommateurs. La tendance prend de l’ampleur, ce qui fera apparaître des pailles et des couvercles faits de matières recyclables ou durables, telles que le papier, le bambou et le métal.

Locavore et rien d’autre

Encore une fois ici, on parle d’une vague qui n’est pas prête de s’arrêter. Manger des produits locaux comporte plusieurs avantages liés à la protection de l’environnement.

En effet, en réduisant les distances parcourues par les aliments, on réduit également les émissions de gaz à effet de serre liées au transport. C’est aussi une façon de réduire l’emballage, puisque les aliments qui voyagent plus longtemps ont souvent besoin de plus de protection. Finalement, s’alimenter localement signifie plus souvent qu’autrement un respect des saisons et la production de fruits et de légumes dans ces circonstances est moins énergivore que celle hors saison.

Dans la seconde partie de ce dossier sur La cuisine de demain, nos journalistes traiterons, entre autres, de consommer sciemment, de l’impact des milléniaux et de la force des collations. Consulter la 2e partie ici.