La cuisine de demain : Partie 2 de 2

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Avec la nouvelle année qui arrive à grands pas, le temps est venu de se pencher sur ce qui fera la cuisine de demain. Pour être à l’affût des tendances alimentaires à venir, poursuivez la lecture jusqu’au bout ! | Par Mathilde Condrain-Morel et Caroline Chevrier

L’état de surconsommation dans lequel notre société évolue n’est pas étranger à certains problèmes environnementaux rencontrés ces dernières années. Face à ce constat, on encourage de plus en plus le consommateur à réfléchir avant d’acheter afin de ne pas consommer inutilement. Les mots « décroissance » et « déconsommation » ont fait leur apparition pour identifier le phénomène et l’ancrer dans notre quotidien. Au niveau de l’alimentation, ça veut aussi dire de se questionner sur les ingrédients de certains produits, sur leur pertinence et leur provenance afin de limiter le plus possible l’impact de nos achats.

Siroter sa ganja

Sans grande surprise, le cannabis sera inévitablement tendance en 2020. Sa récente légalisation au pays ouvre de nombreuses possibilités aux producteurs et entrepreneurs. Dans le secteur de l’alimentation, comment le cannabis peut-il donc nous surprendre ? En considérant que Coca-Cola a déjà annoncé être en discussion avec Aurora Cannabis pour potentiellement développer une boisson infusée à la marijuana, on ne peut que constater que la vague s’annonce forte. Plus près de nous, l’agence LG2 s’est associée à l’entreprise de produits naturels Biolux pour commercialiser Ubu, une boisson à base de cannabidiol, une molécule présente dans le chanvre.

L’impact des milléniaux sur la cuisine de demain

Les milléniaux ont pris d’assaut les marchés et leur pouvoir d’achat dépassera sous peu celui des baby-boomers. Il va sans dire que leurs habitudes de consommation sont scrutées à la loupe par les marketeurs de ce monde. L’industrie de l’alimentation n’y fait pas exception. Comparativement aux autres groupes d’âge, les milléniaux sont ceux qui mangent le plus grand nombre de repas au restaurant. Pas étonnant de voir émerger encore plus de services de livraison, d’applications mobiles pour commander et d’options de repas rapides, mais santé.

La force des collations

D’ailleurs, les milléniaux sont de plus en plus préoccupés par l’achat de collations qui sont intéressantes du point de vue nutritionnel, notamment pour leurs enfants. On verra donc débarquer sur le marché un nombre accru de produits étiquetés « biologiques », « faits d’ingrédients naturels », « exempts d’OGM », etc. Aussi, on constate que la collation s’impose comme une façon de s’alimenter, en la multipliant au cours de la journée et en évitant les repas plus copieux. Les options à base de plantes envahissent littéralement le marché, on consommera donc davantage de fruits et légumes, mais aussi d’algues, comme le dulse, le wakamé et le varech, qu’on peut apprécier séché également.

Superhéros de la cuisine de demain

Bien qu’il soit difficile d’identifier quels aliments seront considérés comme des « superaliments », la tendance nous permet d’en identifier quelques-uns qui feront assurément jaser. Ainsi, gardez sur votre radar le lucuma, un fruit péruvien ressemblant à un avocat orange et au goût de caramel, le millet, que vous connaissez déjà et le gac, un fruit vietnamien riche en caroténoïde, un puissant antioxydant. Au niveau des arômes, on ne pourra plus se passer de la saveur de l’espresso ou du latte (n’est-ce pas déjà le cas ?), qu’on retrouvera parfois là où on ne s’y attend pas.

Poke Bol – Ras le bol, ou non !

Finalement, le superhéros des familles pressées sera le bol, dont la réputation n’est plus à faire, mais qui se retrouve maintenant sur les tablettes des épiceries. Poke bol, buddha, smoothie, peu importe la variante, on aime leur format individuel qui permet également un contrôle des portions et qui regorge d’aliments frais. Ce qui semble ressortir clairement de ces tendances, c’est la conscientisation qui les accompagne. On cherche maintenant à s’alimenter de façon responsable, en considérant l’aliment sous toutes ses facettes afin d’en récolter des bénéfices pour soi, mais également pour la société. L’alimentation est loin de n’être qu’un simple besoin, c’est une expérience et celle-ci doit maintenant être constamment améliorée pour être considérée comme réussie.

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