L’approvisionnement local, on en mange !

Au cœur du programme Aliments du Québec au menu, le marché des services alimentaires (HRI) qui s’avère être un levier extraordinaire pour promouvoir l’approvisionnement local, mais aussi une vitrine exceptionnelle pour les produits agroalimentaires et les producteurs du Québec. Le point avec ceux et celles qui participent aux changements des habitudes de consommation et à la croissance de l’industrie d’ici. | Par Thérèse Garceau

Le programme Aliments du Québec au menu est né en 2014. Il a d’abord été mis sur pied pour inciter les restaurateurs à s’approvisionner localement. Trois ans plus tard, à l’initiative d’Équiterre, on s’attaque aux services alimentaires institutionnels. Les cafétérias dans les milieux de santé, d’enseignement ou de travail sont dans la mire. Mathilde Laroche-Bougie, coordonnatrice du programme, confirme que le programme était attendu. « Les institutions voulaient le faire, mais n’avaient pas toujours les moyens. C’est un peu plus compliqué pour une institution qui doit standardiser son offre que pour un restaurant. »

Mathilde Laroche-Bougie, coordonnatrice du programme Aliments du Québec au menu

Un engouement pour le programme Aliments du Québec

L’engouement pour le programme est manifeste. On dénombre plus de quatre-cent-un restaurants et plus de cent vingt établissements institutionnels reconnus à l’heure actuelle. « Pour les deux groupes, il s’agit du même type de reconnaissance. Nous évaluons la part des produits québécois dans l’approvisionnent de l’établissement. Pour les institutions, nous offrons deux options : la reconnaissance de plats « québécois », ou l’évaluation générale de l’approvisionnement alimentaire », précise Mathilde Laroche-Bougie.

Au chapitre de la restauration, Aliments du Québec ne se fixe aucune limite. « Il y a plus de vingt mille restaurants au Québec. On souhaite augmenter les adhésions le plus possible. On voudrait que le local devienne un grand mouvement. »

Résolution 2020 : l’approvisionnement local

Du côté des institutions le nombre d’établissements reconnus est en croissance. Toutefois, le programme vise aussi une amélioration de l’approvisionnement local sur le long terme pour ceux qui sont déjà impliqués. « On souhaite que beaucoup d’autres institutions emboitent le pas en 2020, notamment du côté des établissements de santé. Ils sont encore trop peu nombreux. Mais notre but est aussi d’emmener celles qui sont déjà dans le mouvement à augmenter leur pourcentage en produits locaux. »

Le programme Aliments du Québec au menu accompagne également les institutions dans leur rapprochement avec les producteurs et transformateurs du Québec, notamment grâce à la Journée des acheteurs, organisée en partenariat avec le Conseil des industries bioalimentaires de Montréal (CIBIM). La journée favorise les échanges et permet de tisser des liens d’affaires entre les participants.

Enfin, l’un des mandats du programme Aliments du Québec au menu est la promotion auprès des usagers des cafétérias d’institution. La Journée « Les institutions mangent local! », développée conjointement avec Équiterre et dont la première édition s’est tenue le 24 septembre dernier, a été un événement réussi en matière de mobilisation. « Deux cent trente établissements se sont inscrits et ont pris part à l’événement. C’est un réel succès », soutient Mathilde Laroche-Bougie.

À surveiller pour le printemps 2020 

• En collaboration avec l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec (ITHQ), Aliments du Québec au menu lancera un projet pilote de cafétéria institutionnelle. Une centaine de recettes standardisées, adaptées aux saisons, testées et dont le coût de revient aura été évalué.

• Dans un projet conjoint avec Équiterre, le programme créera des fiches pratiques à l’intention des institutions membres. On y expliquer ales différentes démarches facilitant leur virage au local.

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À lire prochainement, dans le cadre ce dossier sur Aliments du Québec au menu, quatre entreprises championnes de l’approvisionnement local et leurs résolutions pour 2020. On y présente d’abord l’implication de La Cage — Brasserie sportive au sein de ce mouvement.